11 – Les Grands Lacs

11 - Les Grands Lacs

11 – Les Grands Lacs

 

Après les quelques 8.000 km particulièrement sauvages parcourus depuis Vancouver, le sentiment est assez singulier d’atteindre le lac Michigan. Nous avions certes vu peu à peu des fermes peupler la Grande Prairie, de plus en plus nombreuses et serrées au fur et à mesure que nous avancions vers l’Est. Et puis nous voici à Milwaukee (Wisconsin) ; tout d’un coup, nous découvrons en même temps une végétation et des paysages très « européens », des villes « civilisées » qui n’ont plus rien à voir avec le pittoresque de l’Ouest ; il y a ici des œuvres d’art dans les rues et des musées bien garnis. Et le tout avec un accueil extraordinaire de « gens » que nous ne connaissions pas et qui nous prennent pour de vrais amis, qu’ils deviennent bien sûr dès les premiers mots échangés. Véronique est d’abord une citadine, et elle se trouve immédiatement à l’aise, dans son élément, surtout que son anglais s’améliore, et devient chaque jour plus fluide. On nous avait souvent répété que si nous pouvions, il nous fallait, faire escale à Chicago : nous n’avons pas été déçus ! Chicago se vante d’avoir inventé le gratte-ciel, et certes, le spectacle de cette véritable forêt d’immenses buildings sur les bords du lac Michigan est impressionnant. On a un peu d’appréhension avant d’oser y aventurer notre camper van, de lui trouver une place de parking, de l’y abandonner, et de parcourir nos premiers mètres sur les trottoirs, en nous dévissant le cou pour prendre la dimension de ce nouvel espace. Et très vite, on découvre la vie de la population au pied de ces centaines de tours ; curieusement, nous ne nous sentons pas écrasés, ni perdus : au pied des gratte ciels, voitures et piétons font bon ménage, les magasins s’ouvrent directement sur les trottoirs, la ville est humaine malgré ses grands gratte ciels. Et on s’y sent vite chez soi car la ville est à la fois belle et accueillante.

Mille kilomètres plus loin, après avoir longé le bout du lac Huron en entrant au Canada, nous allons faire escale à Toronto chez des amis de quarante ans, datant de l’époque où nous étions expatriés au Kenya, puis chez nos enfants à Orillia, à une centaine de kilomètres au nord de Toronto. Quelle densité de d’affection en quelques jours, après toutes ces semaines passées sans autres rencontres qu’éphémères au bord de la route. Non seulement nous avons le sentiment d’avoir retrouvé la civilisation, mais ici particulièrement, elle est remplie de famille et d’amis qui sont d’habitude pour nous « au bout du monde ». Mais les jours passent, et il nous faut reprendre la route, vers le Sud cette fois : dans deux semaines, nous reprenons l’avion à 3.000 km d’ici, et nous avons encore un peu de travail de découverte !

Nous revenons donc une troisième fois aux Etats Unis en franchissant avec notre van le pont qui sépare les chutes canadiennes du Niagara des chutes américaines ; la rivière Niagara relie les lacs Erié et Ontario Auparavant, nous avons longé le lac Ontario, et bientôt, à la hauteur de Buffalo, nous longeons le lac Erié. Il ne manquera que le lac Supérieur à notre inventaire : à eux cinq, en y ajoutant le fleuve St Laurent qui en est issu, ils contiendraient 1/5ème des réserves d’eau douce de la planète. Et au large de Milwaukee, la rive Est du lac Michigan est à plus de 180 km, quand il fait presque 500 km du Nord au Sud : là, nous ne sommes plus du tout dans des dimensions « européennes » !

Mais, trêve de discussion, vous aurez beaucoup plus de détails sur notre traversée de la région des Grands Lacs et les êtres chers que nous y avons croisés en allant cliquer sur le lien ci-dessous :

https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/11LesGrandsLacs?authuser=0&feat=directlink