7 – Las Vegas et le Désert de Mojave

7 - Las Vegas et le Désert de Mojave

7 – Las Vegas et le Désert de Mojave

Le Désert de Mojave est un « petit » désert de 125.000 km² qui s’étend entre le « Great Basin Desert » au Nord (490.000 km²), et le « Sonoran Desert » au Sud et à l’Est (280.000 km²). Autant dire que par ici, l’ambiance est … « désertique » !! On nous explique que ces déserts se distinguent les uns des autres par leur végétation, et la caractéristique du « Mojave », où nous sommes, est que c’est celui où poussent les Joshua Trees. Il inclut la « Vallée de la Mort », située à 86 m sous le niveau de la mer. Mais nous n’irons pas voir la Vallée de la Mort ! Au contraire, nous passerons cinq jours dans l’étonnante ville de Las Vegas, deux millions d’habitants installés au milieu du plus sec des déserts nord-américains, avant de continuer vers le sud et la côte de l’océan Pacifique.

Nous avons été emballés par Las Vegas ! C’est une ville magique ! Cela faisait trois semaines que nous passions de merveille naturelle en spectacle de la nature, tous plus beaux les uns que les autres, au milieu d’immensités désertiques ; trois semaines que nous errions de « camping grounds » en « RV parks » glaciaux la nuit, avec de rares connexions Internet. Et là, brutalement, nous descendons à moins de 1.000 mètres, il fait chaud, il fait beau, notre Wifi mobile 4G remarche, il y a des magasins et restaurants partout, avec toutes les cuisines du monde, à des prix « normaux »… La civilisation, quoi ! Avec un prime l’accueil de Yves et Marilyn, chez eux, pendant cinq jours, dans une banlieue proche du « Strip » de Las Vegas ; vraiment de quoi refaire nos forces en évoquant mille souvenirs d’il ya longtemps… quelles rigolades ! Et puis enfin, il y a le « Las Vegas » pour les touristes : quelle merveille ! Une fois bien ancré en tête (merci Yves !) que toutes les richesses que nous allons voir ont été payées de la poche des joueurs du monde entier, nous entrons fièrement le premier soir sous la marquise de l’hôtel-casino « Bellagio », y laissons les clès de la voiture à un « valet » (voiturier), et entrons dans le lobby comme si nous logions à l’hôtel. Au-dessus de nos têtes, un plafond de gigantesques fleurs en verre soufflé ; un peu plus loin, un immense patio odoriférant : des millions de fleurs naturelles recouvrent des tortues, des parterres, des arbustes ; ici, une fontaine ; là des racines de palétuviers surmontées de gigantesques fleurs en soie plus vraies que nature ; plus loin : un jardin japonais, une fontaine de chocolat, un œuf de 2 m de haut en fleurs fraîches. Il paraît que toutes ces fleurs sont renouvelées chaque nuit ! Après avoir traversé d’immenses salles de jeux (slot machines, roulette, black jack, craps, baccara…), nous ressortons sur le « Strip », ces six kilomètres de « Las Vegas Avenue » où sont regroupés un grand nombre des hôtel-casinos, pour découvrir un spectacle de « Grandes Eaux » devant une Tour Eiffel de 100 m de haut, puis unne « éruption volcanique » presque aussi vraie que nature. Deux heures plus tard, Yves nous ramène « à la maison », la tête à l’envers ; il n’y a pas du tout que du jeu, à Las Vegas, il y a du divertissement en permanence. Et nous recommencerons chaque jour, en fin d’après midi et en soirée, à aller passer quelques heures du côté du Strip, chaque fois dans des hôtels différents ; et à chaque fois, c’est l’émerveillement : d’un côté, on a l’impression qu’à Las Vegas, il n’y a jamais aucun problème de budget pour réaliser les rêves les plus fous des architectes, décorateurs ou paysagistes ; d’un autre côté, tout est réalisé avec un goût, un humour, une qualité de matériaux, un soin du détail qui tranche avec l’aspect plutôt glauque des néons des slot machines installées partout. Je vous laisse le soin de découvrir une sélection de nos « best of » dans l’album de photos joint, avec notamment ces canaux de Venise au 1er étage de l’hôtel « Venetian », dont le plafond de la marquise est orné d’un pastiche du portrait du Doge Leonardo Loredan (1501-1521), peint par Giovanni Bellini (1514) !

Mais il nous faut bien reprendre la route un jour ! Nous visons San Diego, et entre nous et San Diego, il y a un dernier « National Park » à visiter, celui de « Joshua Tree », dont beaucoup nous ont dit sa beauté. Nous piquons donc droit vers le Sud à travers le désert de Mojave et passerons une de nos meilleurs nuits du voyage dans un « campground » au cœur du Park. Quel contraste avec Las Vegas, tout en étant tout aussi magique ! Demain, nous atteignons le Pacifique !!

Toutes les photos et leurs légendes sont sur :

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6 – de Bryce Canyon à Las Vegas

6 - de Bryce Canyon à Las Vegas

6 – de Bryce Canyon à Las Vegas

 

Nous n’avons parcouru que 1.400 km au cours de ces dix derniers jours, à zigzaguer d’une « marche » à l’autre de ce « Grand Escalier » géologique qui comprend les canyons de Bryce, de Zion, les Falaises « Vermillon » et le Grand Canyon. Car c’est la première fois que nous avons pris le temps de nous arrêter un peu, et même de nous promener plusieurs fois quelques heures sur des sentiers magiques ; Véronique est même quasiment à jour de son carnet d’aquarelles ! Qu’on se le dise ! Elles ont été insérées dans les albums des deux chapitres précédents, si vous avez le courage d’y retourner. Il faut dire que ce que nous avons vu ces derniers jours est enthousiasmant ; devant un truc comme l’Antelope Canyon, merveille des merveilles d’à peine 400 m de long, on éprouve un immense sentiment de gratitude pour les insondables beautés qui nous sont offertes ! On souhaiterait pouvoir y rester une journée entière, l’avoir pour soi tout seul… alors que tu es bousculé par devant et derrière, avec un “guide” qui te dit où te mettre pour prendre quelle photo, et qui t’arraches même l’appareil des mains pour la prendre lui même (sic), et tous les coins sont tellement beaux, soyeux, courbes sensuelles et mystérieuses, d’esprits cachés… que tu mitrailles, en te promettant de les méditer tranquillement plus tard ; c’est ce que nous vous proposons avec la douzaine de photos de l’Antelope Canyon incluses dans l’album ci-joint.

C’est Dolphin qui nous a servi de guide pour visiter Bryce Canyon, et qui nous a entraînés sur la piste de Cottonwood Canyon, le site de Pareah, la plage de Wahweap ou l’Antelope Canyon, du côté de Page (Arizona). Parce que nous avons pu partager pendant trois jours complets la randonnée des Orion, venus de leur lointain Ontario recharger leurs batteries après le long hiver canadien. Ce fut vraiment enthousiasmant pour nous de les côtoyer au quotidien, avec leurs jumelles Kahala et Zoe. Et de découvrir leur façon de voyager, où ils prennent plus que nous, qui en aurions pourtant plus le temps, de savourer et méditer au milieu de ces gigantesques formations naturelles. Pour nous, loin de nos bases en France, rester pendant plusieurs jours loin d’un Wifi, et donc des nouvelles de nos proches, devient vite difficile. Alors qu’eux savourent vraiment en profondeur une communion avec ces grands espaces. Et dès qu’ils eurent le dos tourné, repartis randonner pendant trois jours jusqu’au fond du Grand Canyon, nous nous sommes précipités nous mettre à l’abri d’un confortable hôtel de Page pour trier nos photos, coucher nos aquarelles sur le papier… et Skyper avec la France, Israël ou l’Argentine ! Parce que ce fut une des surprises de ce voyage : ces Etats Unis si développés et en avance technologique dans tous les domaines, n’ont une couverture téléphonique qu’extrêmement limitée dès que nous sommes loin d’une ville de moins de 10.000 habitants. Alors que dans toute station service du fin fond de la Patagonie ou du désert libyen, nous avions l’Internet, ici, nous avons perdu des heures à guetter des signaux et tenter une connexion : notre boîte Wifi mobile n’a pas fonctionné pendant deux semaines ! A croire qu’ils le font exprès, malgré leurs millions de visiteurs, pour les obliger à jouir des spectacles de la nature !

Après avoir donc visité le Grand Canyon par un temps glacial, et le Canyon de Zion sous une pluie digne des Alpes au mois de novembre, spectacle étonnant dans ces déserts les plus secs des Etats Unis, nous avons piqué vers le sud-ouest, vers le désert des Mojaves et Las Vegas. Véritable oasis de deux millions d’habitants (sur les 2,8 que compte le Nevada, pour 280.000 km²), la ville était surtout pour nous celle où habitaient nos cousins Yves et Marilyn, chez qui nous savions pouvoir nous reposer vraiment. Et, après quatre jours complets passés chez eux, nous nous sentons d’attaque pour continuer vers l’ouest, puis remonter la côte Pacifique jusqu’à Vancouver, où nous devrions arriver vers la fin du mois.

Continuez à nous soutenir dans vos commentaires, emails et encouragements ! Nous en avons besoin ! Mille affections à tous ceux qui nous lisent !

 

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5 – de Santa Fe à Bryce Canyon

5 - de Santa Fe à Bryce Canyon

5 – de Santa Fe à Bryce Canyon

 

Au cours de ces dix derniers jours, nous avons découvert les plus beaux sites du Sud de l’Utah, comme les buttes de « Monument Valley » ou bien les ponts naturels de « Arches », dont vous allez voir les spectaculaires formations dans l’album ci-joint. Ces spectacles de la nature sont aussi saisissants que les plus beaux sites croisés lors de nos précédents voyages ; si, en de multiples occasions, certains d’entre eux nous ont rappelé des paysages déjà rencontrés en France, au Maroc, en Turquie ou dans les Andes, ici dans l’Ouest américain, leurs dimensions sont sans commune mesure ; il faut des dizaines de kilomètres pour les parcourir, et des centaines de kilomètres pour passer de l’un à l’autre ; et ces centaines de kilomètres offrent toujours des paysages peut être moins spectaculaires, mais aussi étonnants. Ils sont parcourus dans des déserts très peu peuplés, chauds le jour, et glaciaux la nuit, parsemés de minuscules villages, extrêmement isolés, aux décors très authentiquement « Far West ». Les gens ici pratiquent essentiellement l’élevage bovin : d’où des pâturages, des clôtures, des corrals, des entrées de ranches… La plupart de ces petits villages possèdent une station service et un « General Store », dans lequel on trouve de tout, des bottes et du matériel de camping, de la viande séchée, des piles électriques, de la viande… mais peu de laitages et pas de yaourts… ! La vie sociale n’y semble pas facile ; elle semble tourner autour de la paroisse… et du bingo, auquel nous avons été conviés une fois, et qui se tient souvent… à la paroisse !

Si le combat de l’Armée et des colons contre les Indiens nomades (Navajos, Cheyennes, Sioux, etc…) est bien connu en Europe par la saga des « westerns », nous ignorions tout, avant de venir, d’un peuple indien sédentaire que les Espagnols baptisèrent « Pueblos ». Ces Pueblos, appellation qui regroupe quatre groupes ethniques et linguistiques différents, répartis en une trentaine de villages, ne sont plus guère qu’environ 60.000 pour tous les Etats Unis, essentiellement regroupés entre le Nouveau Mexique et l’Utah. Depuis toujours, ils habitent des villages fixes, sont pratiquement exclusivement agriculteurs (maïs, haricots, courges), et cohabitent avec leurs voisins Indiens nomades, qui venaient souvent les piller. Ils sont aujourd’hui totalement christianisés, tout en conservant beaucoup de traditions animistes. Nous vous en parlons un peu plus dans les photos ci-jointes. Les « Pueblos » semblent être les descendants des extraordinaires « Anasazis », présents dans la région entre les années 600 et 1350 de l’Ere Chrétienne, que nous vous présentons également.

L’Utah est un désert de 220.000 km² habité d’à peine 350.000 habitants… si l’on exclut sa capitale, Salt Lake City, qui regroupe près de 90 % de la population de l’Etat. Les Pueblos y sont donc beaucoup plus présents que les chiffres pourraient le laisser penser. La tribu indienne nomade la mieux implantée dans l’Utah est celle des Utes ; malgré le bon accueil qu’ils avaient toujours fait aux Européens au XIXème s. – ils les ont même aidés à éliminer leurs concurrents Navajos – ils ont été persécutés à leur tour et ne sont plus aujourd’hui qu’environ 7.000, à la tête d’un trésor obtenu en justice devant les tribunaux américains dans les années 1980.

Nous finissons notre 5ème semaine de voyage, ce qui veut dire que nous en avons effectué le tiers, ayant parcouru 7.500 km à raison de la moyenne raisonnable de 220 km par jour. Et nous sommes toujours placés devant l’éternel compromis à trouver entre notre appétit de découvrir de nouveaux espaces, et le souhait de nous poser pour vivre une vie « normale » dans ces cadres enchanteurs, afin de passer du temps à explorer les pistes d’un canyon, y découvrir les fermiers qui l’habitent, répondre à notre courrier, nous mettre en état d’écrire une page de blog ou de composer une page d’aquarelle.

Toutes les photos et commentaires sont sur :

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