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11 – Les Grands Lacs

11 - Les Grands Lacs

11 – Les Grands Lacs

 

Après les quelques 8.000 km particulièrement sauvages parcourus depuis Vancouver, le sentiment est assez singulier d’atteindre le lac Michigan. Nous avions certes vu peu à peu des fermes peupler la Grande Prairie, de plus en plus nombreuses et serrées au fur et à mesure que nous avancions vers l’Est. Et puis nous voici à Milwaukee (Wisconsin) ; tout d’un coup, nous découvrons en même temps une végétation et des paysages très « européens », des villes « civilisées » qui n’ont plus rien à voir avec le pittoresque de l’Ouest ; il y a ici des œuvres d’art dans les rues et des musées bien garnis. Et le tout avec un accueil extraordinaire de « gens » que nous ne connaissions pas et qui nous prennent pour de vrais amis, qu’ils deviennent bien sûr dès les premiers mots échangés. Véronique est d’abord une citadine, et elle se trouve immédiatement à l’aise, dans son élément, surtout que son anglais s’améliore, et devient chaque jour plus fluide. On nous avait souvent répété que si nous pouvions, il nous fallait, faire escale à Chicago : nous n’avons pas été déçus ! Chicago se vante d’avoir inventé le gratte-ciel, et certes, le spectacle de cette véritable forêt d’immenses buildings sur les bords du lac Michigan est impressionnant. On a un peu d’appréhension avant d’oser y aventurer notre camper van, de lui trouver une place de parking, de l’y abandonner, et de parcourir nos premiers mètres sur les trottoirs, en nous dévissant le cou pour prendre la dimension de ce nouvel espace. Et très vite, on découvre la vie de la population au pied de ces centaines de tours ; curieusement, nous ne nous sentons pas écrasés, ni perdus : au pied des gratte ciels, voitures et piétons font bon ménage, les magasins s’ouvrent directement sur les trottoirs, la ville est humaine malgré ses grands gratte ciels. Et on s’y sent vite chez soi car la ville est à la fois belle et accueillante.

Mille kilomètres plus loin, après avoir longé le bout du lac Huron en entrant au Canada, nous allons faire escale à Toronto chez des amis de quarante ans, datant de l’époque où nous étions expatriés au Kenya, puis chez nos enfants à Orillia, à une centaine de kilomètres au nord de Toronto. Quelle densité de d’affection en quelques jours, après toutes ces semaines passées sans autres rencontres qu’éphémères au bord de la route. Non seulement nous avons le sentiment d’avoir retrouvé la civilisation, mais ici particulièrement, elle est remplie de famille et d’amis qui sont d’habitude pour nous « au bout du monde ». Mais les jours passent, et il nous faut reprendre la route, vers le Sud cette fois : dans deux semaines, nous reprenons l’avion à 3.000 km d’ici, et nous avons encore un peu de travail de découverte !

Nous revenons donc une troisième fois aux Etats Unis en franchissant avec notre van le pont qui sépare les chutes canadiennes du Niagara des chutes américaines ; la rivière Niagara relie les lacs Erié et Ontario Auparavant, nous avons longé le lac Ontario, et bientôt, à la hauteur de Buffalo, nous longeons le lac Erié. Il ne manquera que le lac Supérieur à notre inventaire : à eux cinq, en y ajoutant le fleuve St Laurent qui en est issu, ils contiendraient 1/5ème des réserves d’eau douce de la planète. Et au large de Milwaukee, la rive Est du lac Michigan est à plus de 180 km, quand il fait presque 500 km du Nord au Sud : là, nous ne sommes plus du tout dans des dimensions « européennes » !

Mais, trêve de discussion, vous aurez beaucoup plus de détails sur notre traversée de la région des Grands Lacs et les êtres chers que nous y avons croisés en allant cliquer sur le lien ci-dessous :

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10 – Le Yellowstone et les Black Hills

10 - Yellowstone et les Black Hills

10 – Yellowstone et les Black Hills

Sur cette étape de 3.000 km sont situés le parc national du Yellowstone, le site de la bataille de Little Big Horn et les Black Hills. Nous aurons passé 4 jours dans le premier, et 2 jours dans les Black Hills : ce sont les deux seuls lieux touristiques sur cette distance, et également les deux seuls accidents de terrain au milieu des immenses plaines ! Mais c’est un peu compliqué de raconter l’histoire de cette région en roulant d’Ouest en Est, alors qu’elle s’est déroulée historiquement d’Est en Ouest :

Yellowstone est le tout premier « parc » du monde, créé dès 1872 pour préserver la région d’une « exploitation mercantile, et la vouer à la satisfaction du peuple ». Cela ne faisait que deux ans qu’une exploration systématique de la région du parc avait été menée, alors que depuis le début du XIXème siècle, des chasseurs, explorateurs et prospecteurs Européens revenaient régulièrement avec des récits peu crédibles de « feu et de soufre », « d’eaux bouillantes, bouillonnantes et jaillissantes, d’arbres pétrifiés », « de montagnes de glace et de pierres jaunes ». Elucubrations et foutaises d’affabulateurs ! Je ne vous en dis pas plus, tout est dans l’album ci-joint ! Epoustouflant !

Ensuite, c’est en 1874 que le général Custer, héros de la Guerre de Sécession (1861-65), mène une expédition « d’exploration » dans les Black Hills ‑ qui, par le Traité de Laramié de 1868, avaient été données « à perpétuité » aux Sioux Lakota ‑, laquelle expédition y découvre de l’or, et déclenche une « ruée » de prospecteurs. Afin d’éviter les conflits entre prospecteurs et Indiens, le gouvernement tente de racheter les Black Hills aux Indiens, qui refusent. Ils sont alors expulsés par Custer loin à l’Ouest des Black Hills. Deux ans plus tard, le 25 juin 1876… loin à l’Ouest des Black Hills… le même Custer tente de surprendre une coalition de Sioux et Cheyennes réunis avec leurs familles sur les bords de la rivière « Little Big Horn ». Mais il y a aussi des Arapahos, des Comanches, des Black Feet, des Crows… les Indiens sont beaucoup plus nombreux que prévus, et c’est le 7ème régiment de cavalerie de Custer qui se fait massacrer, son chef au milieu d’eux. Nous avons donc également fait un crochet par Little Big Horn, lieu de cette victoire historique d’une coalition de tribus indiennes contre l’armée américaine. C’était pour nous un moyen de tenter de comprendre à quoi pouvaient ressembler ces régions il y a 150 ans, avec leurs prairies à l’infini, parcourues par des dizaines de millions de bisons, dont vivaient les « Indiens des plaines », Cheyennes, Sioux, Arapahos, Comanches, Black Feet, Crows, Iowas, Omahas, Pawnees… avant que  les Européens, et notamment le célèbre « Buffalo Bill » exterminent les bisons de la plaine. Toutes ces tribus se faisaient la guerre entre elles, les Sioux ayant notamment chassés les Cheyennes de leurs territoires ancestraux dans les Black Hills. Mais, à partir des années 1860, les disputes entre les tribus laissent la place à une union pour lutter contre l’ennemi commun, le Blanc venu de l’Est, avec ses fusils, son crucifix et son « Destin manifeste » (« C’est notre destin manifeste de nous déployer sur le continent confié par la Providence pour le libre développement de notre grandissante multitude. » – John O’Sullivan 1845) . Les « guerres indiennes » se termineront en 1890 ‑ après le massacre de Wounded Knee perpétré par le 7ème de cavalerie ‑, par une reddition complète des tribus, depuis lors reléguées dans des « réserves » ; la seule grande victoire indienne de Little Big Horn a un goût amer.

Beaucoup plus récemment, les Black Hills sont redevenues célèbres parce que c’est là, sur le « Mont Rushmore », qu’ont été sculptées les têtes de quatre têtes de présidents américains. Ce qu’on sait moins, c’est qu’elles représentent des présidents qui ont notamment luttés contre les Indiens, et qu’elles ont été sculptées sur des lieux sacrés pour les Indiens. Sur place, il n’y a encore aucun « travail de mémoire », si ce n’est la tentative de sculpter la tête du chef Indien Crazy Horse sur une montagne voisine… Mais tout espoir n’est pas perdu… cela ne fait que dix ans maintenant que les Indiens « célèbrent » Little Big Horn aux côtés de l’armée américaine.

Toutes les photos de notre équipée de Yellowstone et des Black Hills sont sur :

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9 – Le Nord Ouest

9 - Le Nord Ouest

9 – Le Nord Ouest

 

Après Key West en Floride et San Diego en Californie, nous avons atteint il y a quelques jours le 3ème coin de notre tour de l’Amérique en la remontant jusqu’à l’île de Vancouver Island, au Canada, où nous attendaient les fidèles amis avec qui nous avions escaladé le Kilimandjaro en 1987… il y a bientôt trente ans ! Et c’est tout là haut dans ce Nord Ouest que nous avons retrouvé un vrai soleil de saison… parce que la traversée de l’Oregon et du Washington (env. 1.500 km) s’est faite sous un ciel uniformément gris, avec peu de vent et quelques violents orages ; de quoi nous consoler d’avoir choisi de ne pas les visiter plus à fond ! Et l’arrivée du ferry à Victoria, la capitale de la Colombie Britannique fut tout aussi désespérante : quand il n’y a pas de lumière, c’est la déprime pour les aquarellistes et photographes ! Etions-nous déjà sous les ciels de l’Arctique ? A une latitude équivalente à celle du nord de la France ? Eh bien pas du tout ! C’était le printemps à Courtenay, sous les neiges du Mt Washington, tout proche : apéros dehors, déjeuner dehors, ciels étoilés, ballades en kayak et bateau… il a même été difficile de trouver le temps de vous poster le chapitre « Las Vegas » ! Et le beau temps a continué pendant notre traversée de la « Sunshine Coast », la bien nommée, parmi les estuaires et presqu’îles du continent situés au nord de Vancouver : trois ferries successifs avec des airs de croisière, tout simplement magique !

Finalement, nous avons décidé de revenir vers l’Est en passant par les Etats Unis et non pas par les Rocheuses canadiennes ; et nous voilà, dès la banlieue de Vancouver, devant un poste frontière américain. En débarquant du ferry à Victoria, déjà, la douane canadienne nous avait mesquinement « saisi » nos quelques œufs « américains » et Véronique avait cru malin de cacher dans le fond du coffre ceux que nous venions d’acheter, en y ajoutant, pour faire bonne mesure, notre plante verte, le « live oak » ramassé dans une plantation de Louisiane. Et le douanier de nous demander, après avoir visé nos passeports, si nous avons des fruits et légumes… oui, oui, nous en avons… direction le bureau, là bas… où un fonctionnaire inquisiteur nous demande, sur le ton jubilatoire de celui qui sait être tombé sur des trafiquants, ce que nous faisions au Canada, combien nous avons de devises, nous les fait toutes sortir, en note les montants, nous demande si nous avons du tabac, de l’alcool, des fruits, des légumes, du poulet, des œufs – non, pas d’oeufs – … et décide de fouiller le van !! Pendant 20’, Véronique est au bord de l’évanouissement (« çà y est, ils fouillent à droite sous les poubelles ! »), et, pendant que je prends l’air dégagé, elle m’annonce qu’ils ont un grand sac dans lequel ils entassent tous les produits interdits que nous avons. Et les voilà revenant avec un grand sac ! Nous saurons la prochaine fois qu’il ne faut pas faire le plein de courses juste avant un passage de frontière !

Et très vite, nous retombons dans les grisailles humides des grandes forêts de l’Etat de Washington (« les Alpes américaines »), puis dans celles du Montana, qui, peu à peu, laissent la place à d’immenses prairies vallonnées. Notre objectif pour le moment est le Parc National des Glaciers, à cheval sur la frontière US-Canada, mais nous n’y passerons qu’une demi journée : nous sommes trop tôt en saison, les routes y sont encore coupées par la neige ! Nous filons alors immédiatement vers le sud et notre dernier parc national, le célèbre Yellowstone, créé dès 1872 sur près de 10.000 km², dans la caldera d’un ancien volcan qui continue à vomir boues, geysers et fumerolles. Nous nous y sommes régalés, mais ce sera pour le prochain chapitre ! Nous atteindrons demain le lac Michigan et la civilisation, lundi Chicago, notre Wifi4G portatif a pu à nouveau se connecter, alors n’hésitez pas à tenter de nous joindre sur Skype !

Toutes les photos de notre équipée dans le Nord Ouest sont sur :

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8 – La Côte de Californie

8 - Côte Californienne

8 – Côte Californienne

 

Cela nous a été un peu dur d’avoir à renoncer à visiter la Vallée de la mort, le parc des séquoias ou celui de Yosemite, mais c’était devoir renoncer à au moins traverser les grandes et célèbres villes de la côte californienne. Comme souvent, et même avec un espace de temps apparemment immense, il nous faut accepter l’idée de ne pas tout voir ! Les séquoias et le Yosemite sont dans la sierra Nevada, sur le chemin de San Francisco… Quid alors de la baie de San Diego, de Hollywood, de la célèbre route n°1 qui longe au plus près la côte et passe par le mythique Big Sur ? Après le coin Sud Est des Etats Unis de Key West, allons donc voir le coin Sud Ouest de San Diego ! Et puis, pour être honnête, nous en avions un peu assez des « scenic view » and « beautiful landscape » et autres « canyons », depuis un mois que nous étions entrés au Nouveau Mexique ! Nous nous sommes dits qu’un peu de « ville » nous ferait mieux découvrir l’Amérique et les Américains…Et nous avons été servis ! Peu de temps après avoir quitté notre campground sauvage du Joshua Tree Park, nous étions à la recherche d’un « RV Park » pour stationner dans les Santa Rosa Mountains, pas trop loin de San Diego ; et Dieu sait s’il y en a dans cette région ! Le premier dans lequel nous entrons est superbe, mais le gérant nous explique gentiment que non, un 19’ camper van fait désordre chez lui, qui n’accepte rien en-dessous de 50’… Allez voir pas loin, à 10 miles au Nord (ce n’est pas notre route…), ils acceptent des gens comme vous… Mais plus loin, alors que nous faisons la queue dans notre van entre des mastodontes de 100’, une employée vient directement nous voir 🙂 , s’extasie sur notre déco extérieure 🙂  :), et nous explique que < 50’, il faut aller voir 20 miles plus loin au Nord 🙁 , je sais qu’ils acceptent des 19’… Vingt miles plus au nord, c’est un superbe RV Park, tout goudronné, dans l’enceinte d’un casino, et ils acceptent de nous prendre 🙂 … en liste d’attente 🙁 , ou sinon, vous avez le parking de la station service, juste là 🙁 , non, vous ne pouvez pas utiliser nos douches ou toilettes si vous n’êtes pas enregistrés chez nous 🙁 🙁 . Nous finirons dans un motel de banlieue, avec dîner au Chinois du coin ! Finis les campgrounds dans une nature grandiose !

Touristes pressés, nous prenons un bateau mouche pour visiter la Baie de San Diego, montons jusqu’à l’Observatoire Griffith de Los Angeles pour apercevoir le panneau Hollywood, « visitons » San Francisco en bus « Hop on Hop off », et parcourons ces kilomètres infinis de petites routes serpentant le long du Pacifique, avec d’excellentes surprises comme la Morro Bay, Santa Barbara, ou bien ces milliers d’éléphants de mer vautrés sur une plage de Big Sur. Mais que dire de ces trois immenses villes parcourues si vite ? Sinon qu’après avoir été échaudés par l’accueil des Californiens dans les RV des Santa Rosa Mountains, nous avons une furieuse envie de venir passer quelques semaines autour de la baie de San Francisco ! Quel site magique que cette ville ! Et quelle animation dans ses rues !

Venez vite découvrir des paysages de la Côte Californienne en cliquant sur :

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7 – Las Vegas et le Désert de Mojave

7 - Las Vegas et le Désert de Mojave

7 – Las Vegas et le Désert de Mojave

Le Désert de Mojave est un « petit » désert de 125.000 km² qui s’étend entre le « Great Basin Desert » au Nord (490.000 km²), et le « Sonoran Desert » au Sud et à l’Est (280.000 km²). Autant dire que par ici, l’ambiance est … « désertique » !! On nous explique que ces déserts se distinguent les uns des autres par leur végétation, et la caractéristique du « Mojave », où nous sommes, est que c’est celui où poussent les Joshua Trees. Il inclut la « Vallée de la Mort », située à 86 m sous le niveau de la mer. Mais nous n’irons pas voir la Vallée de la Mort ! Au contraire, nous passerons cinq jours dans l’étonnante ville de Las Vegas, deux millions d’habitants installés au milieu du plus sec des déserts nord-américains, avant de continuer vers le sud et la côte de l’océan Pacifique.

Nous avons été emballés par Las Vegas ! C’est une ville magique ! Cela faisait trois semaines que nous passions de merveille naturelle en spectacle de la nature, tous plus beaux les uns que les autres, au milieu d’immensités désertiques ; trois semaines que nous errions de « camping grounds » en « RV parks » glaciaux la nuit, avec de rares connexions Internet. Et là, brutalement, nous descendons à moins de 1.000 mètres, il fait chaud, il fait beau, notre Wifi mobile 4G remarche, il y a des magasins et restaurants partout, avec toutes les cuisines du monde, à des prix « normaux »… La civilisation, quoi ! Avec un prime l’accueil de Yves et Marilyn, chez eux, pendant cinq jours, dans une banlieue proche du « Strip » de Las Vegas ; vraiment de quoi refaire nos forces en évoquant mille souvenirs d’il ya longtemps… quelles rigolades ! Et puis enfin, il y a le « Las Vegas » pour les touristes : quelle merveille ! Une fois bien ancré en tête (merci Yves !) que toutes les richesses que nous allons voir ont été payées de la poche des joueurs du monde entier, nous entrons fièrement le premier soir sous la marquise de l’hôtel-casino « Bellagio », y laissons les clès de la voiture à un « valet » (voiturier), et entrons dans le lobby comme si nous logions à l’hôtel. Au-dessus de nos têtes, un plafond de gigantesques fleurs en verre soufflé ; un peu plus loin, un immense patio odoriférant : des millions de fleurs naturelles recouvrent des tortues, des parterres, des arbustes ; ici, une fontaine ; là des racines de palétuviers surmontées de gigantesques fleurs en soie plus vraies que nature ; plus loin : un jardin japonais, une fontaine de chocolat, un œuf de 2 m de haut en fleurs fraîches. Il paraît que toutes ces fleurs sont renouvelées chaque nuit ! Après avoir traversé d’immenses salles de jeux (slot machines, roulette, black jack, craps, baccara…), nous ressortons sur le « Strip », ces six kilomètres de « Las Vegas Avenue » où sont regroupés un grand nombre des hôtel-casinos, pour découvrir un spectacle de « Grandes Eaux » devant une Tour Eiffel de 100 m de haut, puis unne « éruption volcanique » presque aussi vraie que nature. Deux heures plus tard, Yves nous ramène « à la maison », la tête à l’envers ; il n’y a pas du tout que du jeu, à Las Vegas, il y a du divertissement en permanence. Et nous recommencerons chaque jour, en fin d’après midi et en soirée, à aller passer quelques heures du côté du Strip, chaque fois dans des hôtels différents ; et à chaque fois, c’est l’émerveillement : d’un côté, on a l’impression qu’à Las Vegas, il n’y a jamais aucun problème de budget pour réaliser les rêves les plus fous des architectes, décorateurs ou paysagistes ; d’un autre côté, tout est réalisé avec un goût, un humour, une qualité de matériaux, un soin du détail qui tranche avec l’aspect plutôt glauque des néons des slot machines installées partout. Je vous laisse le soin de découvrir une sélection de nos « best of » dans l’album de photos joint, avec notamment ces canaux de Venise au 1er étage de l’hôtel « Venetian », dont le plafond de la marquise est orné d’un pastiche du portrait du Doge Leonardo Loredan (1501-1521), peint par Giovanni Bellini (1514) !

Mais il nous faut bien reprendre la route un jour ! Nous visons San Diego, et entre nous et San Diego, il y a un dernier « National Park » à visiter, celui de « Joshua Tree », dont beaucoup nous ont dit sa beauté. Nous piquons donc droit vers le Sud à travers le désert de Mojave et passerons une de nos meilleurs nuits du voyage dans un « campground » au cœur du Park. Quel contraste avec Las Vegas, tout en étant tout aussi magique ! Demain, nous atteignons le Pacifique !!

Toutes les photos et leurs légendes sont sur :

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6 – de Bryce Canyon à Las Vegas

6 - de Bryce Canyon à Las Vegas

6 – de Bryce Canyon à Las Vegas

 

Nous n’avons parcouru que 1.400 km au cours de ces dix derniers jours, à zigzaguer d’une « marche » à l’autre de ce « Grand Escalier » géologique qui comprend les canyons de Bryce, de Zion, les Falaises « Vermillon » et le Grand Canyon. Car c’est la première fois que nous avons pris le temps de nous arrêter un peu, et même de nous promener plusieurs fois quelques heures sur des sentiers magiques ; Véronique est même quasiment à jour de son carnet d’aquarelles ! Qu’on se le dise ! Elles ont été insérées dans les albums des deux chapitres précédents, si vous avez le courage d’y retourner. Il faut dire que ce que nous avons vu ces derniers jours est enthousiasmant ; devant un truc comme l’Antelope Canyon, merveille des merveilles d’à peine 400 m de long, on éprouve un immense sentiment de gratitude pour les insondables beautés qui nous sont offertes ! On souhaiterait pouvoir y rester une journée entière, l’avoir pour soi tout seul… alors que tu es bousculé par devant et derrière, avec un “guide” qui te dit où te mettre pour prendre quelle photo, et qui t’arraches même l’appareil des mains pour la prendre lui même (sic), et tous les coins sont tellement beaux, soyeux, courbes sensuelles et mystérieuses, d’esprits cachés… que tu mitrailles, en te promettant de les méditer tranquillement plus tard ; c’est ce que nous vous proposons avec la douzaine de photos de l’Antelope Canyon incluses dans l’album ci-joint.

C’est Dolphin qui nous a servi de guide pour visiter Bryce Canyon, et qui nous a entraînés sur la piste de Cottonwood Canyon, le site de Pareah, la plage de Wahweap ou l’Antelope Canyon, du côté de Page (Arizona). Parce que nous avons pu partager pendant trois jours complets la randonnée des Orion, venus de leur lointain Ontario recharger leurs batteries après le long hiver canadien. Ce fut vraiment enthousiasmant pour nous de les côtoyer au quotidien, avec leurs jumelles Kahala et Zoe. Et de découvrir leur façon de voyager, où ils prennent plus que nous, qui en aurions pourtant plus le temps, de savourer et méditer au milieu de ces gigantesques formations naturelles. Pour nous, loin de nos bases en France, rester pendant plusieurs jours loin d’un Wifi, et donc des nouvelles de nos proches, devient vite difficile. Alors qu’eux savourent vraiment en profondeur une communion avec ces grands espaces. Et dès qu’ils eurent le dos tourné, repartis randonner pendant trois jours jusqu’au fond du Grand Canyon, nous nous sommes précipités nous mettre à l’abri d’un confortable hôtel de Page pour trier nos photos, coucher nos aquarelles sur le papier… et Skyper avec la France, Israël ou l’Argentine ! Parce que ce fut une des surprises de ce voyage : ces Etats Unis si développés et en avance technologique dans tous les domaines, n’ont une couverture téléphonique qu’extrêmement limitée dès que nous sommes loin d’une ville de moins de 10.000 habitants. Alors que dans toute station service du fin fond de la Patagonie ou du désert libyen, nous avions l’Internet, ici, nous avons perdu des heures à guetter des signaux et tenter une connexion : notre boîte Wifi mobile n’a pas fonctionné pendant deux semaines ! A croire qu’ils le font exprès, malgré leurs millions de visiteurs, pour les obliger à jouir des spectacles de la nature !

Après avoir donc visité le Grand Canyon par un temps glacial, et le Canyon de Zion sous une pluie digne des Alpes au mois de novembre, spectacle étonnant dans ces déserts les plus secs des Etats Unis, nous avons piqué vers le sud-ouest, vers le désert des Mojaves et Las Vegas. Véritable oasis de deux millions d’habitants (sur les 2,8 que compte le Nevada, pour 280.000 km²), la ville était surtout pour nous celle où habitaient nos cousins Yves et Marilyn, chez qui nous savions pouvoir nous reposer vraiment. Et, après quatre jours complets passés chez eux, nous nous sentons d’attaque pour continuer vers l’ouest, puis remonter la côte Pacifique jusqu’à Vancouver, où nous devrions arriver vers la fin du mois.

Continuez à nous soutenir dans vos commentaires, emails et encouragements ! Nous en avons besoin ! Mille affections à tous ceux qui nous lisent !

 

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5 – de Santa Fe à Bryce Canyon

5 - de Santa Fe à Bryce Canyon

5 – de Santa Fe à Bryce Canyon

 

Au cours de ces dix derniers jours, nous avons découvert les plus beaux sites du Sud de l’Utah, comme les buttes de « Monument Valley » ou bien les ponts naturels de « Arches », dont vous allez voir les spectaculaires formations dans l’album ci-joint. Ces spectacles de la nature sont aussi saisissants que les plus beaux sites croisés lors de nos précédents voyages ; si, en de multiples occasions, certains d’entre eux nous ont rappelé des paysages déjà rencontrés en France, au Maroc, en Turquie ou dans les Andes, ici dans l’Ouest américain, leurs dimensions sont sans commune mesure ; il faut des dizaines de kilomètres pour les parcourir, et des centaines de kilomètres pour passer de l’un à l’autre ; et ces centaines de kilomètres offrent toujours des paysages peut être moins spectaculaires, mais aussi étonnants. Ils sont parcourus dans des déserts très peu peuplés, chauds le jour, et glaciaux la nuit, parsemés de minuscules villages, extrêmement isolés, aux décors très authentiquement « Far West ». Les gens ici pratiquent essentiellement l’élevage bovin : d’où des pâturages, des clôtures, des corrals, des entrées de ranches… La plupart de ces petits villages possèdent une station service et un « General Store », dans lequel on trouve de tout, des bottes et du matériel de camping, de la viande séchée, des piles électriques, de la viande… mais peu de laitages et pas de yaourts… ! La vie sociale n’y semble pas facile ; elle semble tourner autour de la paroisse… et du bingo, auquel nous avons été conviés une fois, et qui se tient souvent… à la paroisse !

Si le combat de l’Armée et des colons contre les Indiens nomades (Navajos, Cheyennes, Sioux, etc…) est bien connu en Europe par la saga des « westerns », nous ignorions tout, avant de venir, d’un peuple indien sédentaire que les Espagnols baptisèrent « Pueblos ». Ces Pueblos, appellation qui regroupe quatre groupes ethniques et linguistiques différents, répartis en une trentaine de villages, ne sont plus guère qu’environ 60.000 pour tous les Etats Unis, essentiellement regroupés entre le Nouveau Mexique et l’Utah. Depuis toujours, ils habitent des villages fixes, sont pratiquement exclusivement agriculteurs (maïs, haricots, courges), et cohabitent avec leurs voisins Indiens nomades, qui venaient souvent les piller. Ils sont aujourd’hui totalement christianisés, tout en conservant beaucoup de traditions animistes. Nous vous en parlons un peu plus dans les photos ci-jointes. Les « Pueblos » semblent être les descendants des extraordinaires « Anasazis », présents dans la région entre les années 600 et 1350 de l’Ere Chrétienne, que nous vous présentons également.

L’Utah est un désert de 220.000 km² habité d’à peine 350.000 habitants… si l’on exclut sa capitale, Salt Lake City, qui regroupe près de 90 % de la population de l’Etat. Les Pueblos y sont donc beaucoup plus présents que les chiffres pourraient le laisser penser. La tribu indienne nomade la mieux implantée dans l’Utah est celle des Utes ; malgré le bon accueil qu’ils avaient toujours fait aux Européens au XIXème s. – ils les ont même aidés à éliminer leurs concurrents Navajos – ils ont été persécutés à leur tour et ne sont plus aujourd’hui qu’environ 7.000, à la tête d’un trésor obtenu en justice devant les tribunaux américains dans les années 1980.

Nous finissons notre 5ème semaine de voyage, ce qui veut dire que nous en avons effectué le tiers, ayant parcouru 7.500 km à raison de la moyenne raisonnable de 220 km par jour. Et nous sommes toujours placés devant l’éternel compromis à trouver entre notre appétit de découvrir de nouveaux espaces, et le souhait de nous poser pour vivre une vie « normale » dans ces cadres enchanteurs, afin de passer du temps à explorer les pistes d’un canyon, y découvrir les fermiers qui l’habitent, répondre à notre courrier, nous mettre en état d’écrire une page de blog ou de composer une page d’aquarelle.

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4 – du Texas à Santa Fe

4 - du Texas à Santa Fe

4 – du Texas à Santa Fe

2.700 kms parcourus depuis que nous vous avions quittés en Louisiane… on commence à en avoir vu, du pays ! Le Texas, d’abord, que nous avons traversé d’Est en Ouest ; l’Etat est plus grand que la France entière (700.000 km² pour 25 M d’hab), avec au moins deux climats très différents, entre celui de l’Est, du côté du Golfe du Mexique, tropical chaud et humide ; puis celui de l’Ouest, dès la banlieue de San Antonio, semi désertique malgré l’altitude qui monte vite. Nous en avons vu trois villes seulement, essentiellement parce qu’elles étaient sur notre chemin : Austin – la capitale, Lockhart – trou perdu, et San Antonio – très attachante. Partout, nous avons croisé les images que nous avions en tête à l’évocation du mot « Texas » : des cowboys, de la viande en barbecue, des puits de pétrole, des pickups, des bottes et chapeaux… Mais nous avons aussi découvert, beaucoup trop rapidement, un pays culturellement très développé (Austin aurait plus de 200 salles de concert), aux nombreux musées, et très marqué par son histoire avec le Mexique voisin.

A partir de Fort Stockton, « a nothing in the middle of nowhere », puis ensuite dans l’Etat de Nouveau Mexique (315.000 km² pour 2 M d’hab…) il nous a semblé entrer dans un autre monde : le désert d’abord, dit « de Chihuahua », qui s’étend du Mexique à la Californie et à l’Utah, sec, chaud le jour et froid la nuit, avec d’immenses ciels le jour, magiques la nuit. Le monde des Indiens ensuite, ceux du « Far West », avec toute l’épopée « western » qui lui est associé : la cavalerie, les forts, les chercheurs d’or, les canyons, les batailles, les massacres ; mais aussi le travail des missionnaires, d’acculturation, de civilisation, d’éducation, d’éradication de la « sauvagerie » ; si, sur ce plan les musées ont fait un vrai travail de mémoire, il ne nous est pas paru achevé… Le monde scientifique aussi, que nous n’attendions pas : c’est dans ce désert qu’a explosé la 1ère bombe atomique en 1945, avant celle d’Hiroshima, que des radiotélescopes fouillent notre passé astronomique, et que Richard Branson, le milliardaire de  Virgin, prépare le tourisme spatial ou que l’armée teste ses missiles : toutes les villes traversées regorgent de scientifiques (et de militaires) de tous poils, avec des moyens financiers et culturels élevés…

Le dernier aspect de ce « nouveau monde » est celui des grands spectacles de la nature, avec les grottes de Carlsbad et les Sables Blancs d’Alamogordo. Tous les guides disent qu’ils valent le voyage, et c’est effectivement le cas. Mais pour ces spectacles, rien ne vaut les photos de l’album joint, dont je ne vous ai pas assommés, et pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manquait, mais votre patience …!

Nous avons enfin apprivoisé notre nouveau mode de vie. Après un peu trop d’hôtels et de succulents restaurants à Austin et San Antonio, nous apprécions maintenant les nuits dans notre kingsize bed, les douches dans les différents campings, les petits déjeuners du matin (ppdm) au soleil, de faire notre cuisine… et même notre premier BBQ tout à l’heure ! Nous vous écrivons de Santa Fe (70.000 hab) ; la capitale du Nouveau Mexique est située à 2.200 mètres d’altitude, et, au mois d’avril, il gèle au petit matin… Le coucher est donc un peu laborieux avec toutes les couches de vêtements qu’il faut enfiler en se contorsionnant ! Nous vous raconterons Santa Fe la prochaine fois. Nous avons pris contact avec notre fille Gaia, qui vient de l’Ontario avec sa famille visiter l’Arizona dans dix jours, et que nous avons bien l’intention d’essayer de croiser : nous vous raconterons cela aussi la prochaine fois ! Ainsi que tous les autres spectacles de la nature qu’on nous promet entre Santa Fe et Las Vegas ! Il paraît que le printemps est bien installé en France ; ici, il arrive seulement ! N’hésitez pas à nous de donner de vos nouvelles, par mail ou en laissant un commentaire sur le blog !

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3 – La Louisiane

3 - La Louisiane

3 – La Louisiane

Ça y est, nous avons quitté la Louisiane depuis deux jours, et avons pris un peu trop de temps à trier nos photos et peaufiner des aquarelles tout en avançant de RV Resorts en RV Parks vers le Texas, sous une météo devenue orageuse, puis diluvienne. Mais nous savons que vous êtes nombreux à nous accompagner par la pensée, et nous sommes efforcés chaque jour d’avancer dans notre travail de compte rendu ! Alors même que cette dernière semaine a été très dense en découvertes…

On ne peut qu’adorer la Nouvelle Orléans ! Nous y sommes restés trois jours pendant le week end pascal, il faisait plutôt beau, chaud et lourd, et les rues étaient bondées de jazz bands, de badauds, de bonimenteurs et autres chiromanciens. Nous avons déambulé sans fin de bloc en bloc dans le « Quartier Français », nous arrêtant pour une bière, un beignet, une praline, ou, plus consistants, un « fried alligator » ou un « louisiana cochon », ou cherchant l’ombre et la fraîcheur d’un musée. Samedi saint, puis dimanche de Pâques, il y eut des « parades » dans les petites rues, les dernières de ce carême 2015. Jamais au cours de nos précédents voyages nous n’avions rencontré autant de joie débridée, de bonne humeur, de simplicité… et de musique ! La scène de cette ville extraordinaire n’est pas « touristisée », en ce sens qu’elle drague une faune du monde entier, qui vient ici pour se montrer et non pas amuser des touristes.

Nous avons ensuite remonté le cours du Mississipi pour visiter quelques « plantations » de Louisiane. Ce sont de belles demeures du XIXème siècle, qui étaient le siège administratif en même temps que l’habitation de générations de planteurs américains ou créoles. Elles sont, encore aujourd’hui, entourées de cases d’esclaves, de cuisines et d’ateliers qui rendaient ces plantations tout à fait autonomes. La plupart ont laissé des archives précises, qui font revivre une économie fondée sur l’esclavage. La plantation « Laura » a en plus la chance d’avoir une chronique de sa vie quotidienne, écrite par une arrière petite fille de la fondatrice : ces dynasties de colons étaient courageux, âpres au gain, et de grands bâtisseurs ! C’est tout le monde de « Autant en emporte le vent » que nous avons sous les yeux !

La basse vallée du Mississipi, c’est aussi le « pays cajun », où des générations de Cadiens transmettent encore aujourd’hui à leurs enfants les beautés de la langue française, avec un art de vivre (poésie, cuisine, culture…) qui se distingue de la culture créole. A Lafayette, un village cajun a été reconstitué pour transmettre cet héritage.

Nous avons enfin complété, à l’occasion de nos séjours dans de nouveaux « RV Parks ou Resorts », l’image des gens qui les fréquentent. Il y a certes les couples de retraités dont c’est la seule habitation : quel spectacle que ces pépés mémés se baladant en golfcarts dans cet immense Resort de plus de 300 emplacements, glacière dans le « coffre », musique d’ambiance, juste pour regarder comment sont équipés les mobile homes des autres. Notre camper van fait sensation ; on vient voir comment nous y faisons la cuisine ; et les enfants des familles habitant à demeure ici adorent Speedy Gonzales, le Coyotte et Duffy Duck ! Nous avons aussi fréquenté de tout petits Parks, à l’équipement ultra sommaire, où habitent des retraités moins fortunés, ou bien des célibataires travaillant dans l’usine d’à côté. Nous n’imaginions pas ces gens vivant avec femme et enfants dans leur mobile home, qui déménagent au gré du travail qu’ils ont trouvé ; avec Maman qui fait l’école…

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2 – En Floride

2 - En Floride

2 – En Floride

 

Eh bien nous y voilà, dans notre grand « road trip » américain ! Le guidage vocal de notre GPS ne cesse de nous dire de continuer sur « Florida turnpike », c’est quoi, çà « turnpike », le nom d’une célébrité locale ? une sorte de périphérique, de « causeway », « d’express way » ? Surtout qu’il y a des panneaux « toll », qui veulent dire « péage ». Hier, j’ai téléphoné à notre loueur pour lui demander comment on réglait les péages « toll by plate » et il m’a dit de ne pas m’inquiéter ; d’ailleurs, dans toute la littérature remise, on ne parle que du péage du Golden Gate à San Francisco, et nous n’y sommes pas encore ! Je finis quand même par demander à Véronique de regarder le dictionnaire de son portable… « turnpike », c’est « route à péage » !… il est vrai que là, ce ne sont plus des « toll by plate » mais des voies de péage qui barrent l’autoroute : « Sunpass prepaid tolls » ou « Cash lanes », et que j’emprunte sans vergogne les voies du « Sunpass ». Peut-être que je ferais bien de commencer à payer des péages ! Ou d’éviter les routes payantes. Dès le lendemain, de Cape Canaveral, nous tentons de rallier Orlando et Lake City en évitant les péages… près de 7 heures d’autoroutes à six ou huit voies coupées tous les kilomètres de feux tricolores ; seule consolation, la « Florida turnpike » que nous avons évitée est paralysée par un accident sur 40 km… Heureusement, dès que nous sommes sortis de la Floride touristique, nous découvrons de superbes autoroutes gratuites, roulantes, bordées d’une belle végétation printanière.

L’autre découverte de la semaine, c’est bien sur le « van », notre « camping car » ; ici, cela s’appelle un 19’ RV (Recreational Vehicle d’une longueur de dix neufs pieds), voire un « camper van » – « Is your van a camper ? » nous demande-t-on, un peu étonnés qu’on puisse dormir dans un truc si petit ! En fait, il est bien pratique de pouvoir le garer dans n’importe quel parking d’immeuble ; tous les RV que nous rencontrons remorquent une voiture ! Le premier soir, nous ne savons où nous garer pour dormir ; nous prenons la direction du nord, espérant trouver des congénères ; mais la nuit tombe, c’est toujours la ville, il n’y a d’autres RV nulle part ; nous finissons par trouver un grand parking municipal gratuit entre deux hôtels, au bord de la plage ; nous faisons notre première cuisine pour dîner sans nous faire chasser… et nos besoins entre deux portières… nous sommes maintenant équipés d’un pot à couvercle ! Toutes fenêtres fermées (il y a des moustiques !), rideaux tirés, nous dormons plutôt bien, sans être dérangés ; mais nous décampons dès les premières lumières du jour ! Direction le parc des Everglades, à une centaine de kilomètres au sud.

S’il n’y a ni toilettes ni douche dans le van, nous y avons le Wifi ! Une petite boîte 3G plus petite qu’un paquet de cigarettes, à 50$, sans abonnement, nous a déjà permis d’avoir de longues conversations sur Skype pendant les kilomètres d’autoroute, de relever vos mails et vos commentaires sur le blog, de suivre l’actualité… et surtout de nous renseigner sur les mille choses qui nous entourent, mieux qu’un guide ne le ferait. Et la petite boîte s’emporte partout

Vous verrez la Floride que nous avons vue sur les photos ci-jointes dans l’album. Cet état nous a paru très urbanisé et très « touristisé ». Notre premier Parc National, celui des Everglades, a tenu ses promesses. La découverte des « Keys » fut un trop bref enchantement. La visite du Centre Spatial vaut le voyage. Quant à celle de Walt Disney, nous y avons failli : nous voulions au moins voir le magic Kingdom de loin pour le photographier avec notre beau van, mais on s’est retrouvé au parking du parc “Epcot” – “le plus éducatif et le moins successfull des parcs” dixit wikipedia – on a économisé les 200$ d’entrée mais pas les 20$ de parking!

Demain, nous sommes à la Nouvelle Orléans pour le week end pascal !

On vous embrasse

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