Eh bien nous y voilà, encore une fois, devant un exercice improbable que nos cerveaux débiles ont préparé avec soin et précision : Noël est passé, nos corps sont théoriquement reposés par quatre jours sans marche et une journée de thalasso, les enfants sont repartis travailler à Paris, la maison que nous ont prêtée les Balmont est propre et rangée, la clé chez la voisine ; il fait beau et froid (comme d’habitude !) ; nous avons 40’ devant nous pour le bac de 12 heures, et nous nous apprêtons à rejoindre les Pyrénées … avec des bicyclettes.
Nous avons enfilé nos maillots moulants avec fessier renforcé (intérieur rouge, comme chez les orangs outangs !), chaussé nos casques, nos lunettes de protection, nos gants spécial cyclistes, nos circlips de bas de pantalon, nos gilets fluos …. ficelés nos sacs à dos sur les porte bagages, avec en plus un minimum d’équipement pour cycliste, et, toute honte bue, nous nous présentons à l’embarquement dès son ouverture … il y a même des panneaux pour les cyclistes que nous sommes.
Même ambiance de « Transatlantique » qu’à l’aller, il y a 4 jours, sauf que nous avons des montures dans la cale, et prévu 50 kms dans l’après midi, jusqu’à « Hourtin », 1er endroit sur la route où un hôtel était ouvert, même si sans restaurant = nous emportons piques niques pour déjeuner ET dîner. Deux heures plus tard, après avoir traversé Soulac sur Mer, démarrage de la “voie du littoral” du “camino”, il est 14h et l’heure de casser une croûte rapide au bord du chemin, au soleil, à l’abri du vent, dans les herbes presque chaudes, après 15 kms : divin.
Ce qui fut moins divin, c’est le redémarrage : mes DEUX pneus sont à plat (pas DU TOUT ceux de Véronique, heureusement !), crevés par des aiguilles de genêts que nous enlevons à la pince à épiler, avant d’essayer la bombe anticrevaison, puis la pompe à main (pas convaincante), puis les enduros qui font du bruit pas loin, mais non, non, pas de gonfleurs ; puis un automobiliste s’arrête (il ira voir si les deux stations services du coin sont ouvertes, mais non, pas le dimanche) ; nos gilets fluos ont du bon, car c’est ensuite tout un groupe de cyclistes qui s’arrête pour nous prêter conseils, encouragements, matériel, puis N° de portables en cas de nouveaux problèmes (quelle solidarité !). Il est presque 16 heures quand nous repartons, avec mes pneus gonflés à 2 kg au lieu des 4 de rigueur (surtout ne pas taper les jantes !), et toujours 35 kms à faire alors que mon GPS m’indique qu’ici, c’est à 17h26 que le soleil plonge dans l’Océan ; plus de fantaisies d’itinéraires par les pistes cyclables, restons sur les routes fréquentées. Cela n’empêchera pas une bonne ½ heure de nuit noire sur la route, avant d’arriver à Hourtin. Vieux souvenirs qui remontent en collant sur la seule chambre qui nous reste les rustines que notre fille Catherine nous a offertes pour Noël il y a 3 jours !
Le lendemain lundi, c’est fête, car nos amis parisiens les Deau, en vacances à Bordeaux, se proposent de venir déjeuner avec nous, et pourrons nous trouver dans une grande surface une nouvelle bombe anticrevaison ainsi qu’une chambre à air neuve ; nous nous donnons rendez-vous à peu près à mi chemin (soit à 35 kms du but : nous n’avons peur de rien), à Le Porge, où malheureusement rien n’est ouvert, et pas plus dans le village d’à côté où la boulangère a pourtant dit que … ce ne sera que largement passé 16 heures que nous pourrons à nouveau enfourcher nos bécanes, le ventre bien rempli par « Cha Cha » à Lège, mais n’arriverons à destination à nouveau que la nuit tombée depuis plus d’une heure, heureusement sans incident.
La route de Biganos à Mimizan (75 km) sera superbe, nous offrant rapidement de « l’air à 4 kgs » dans mes chambres à air, puis un déjeuner en terrasse au soleil à Parentis, et enfin une magnifique piste cyclable des bords du lac de Parentis. Nos fessiers souffrent un peu, mais récèdent encore au Paracetamol !
Le 4ème jour sera tout aussi beau : pistes cyclables faciles et rapides, fessiers discrets, table au soleil pour déjeuner, lacs et pins, avec même le temps d’une pause sur l’Océan à Vieux Boucau, avec les inquiétantes Pyrénées à l’horizon.
Il finira en apothéose : Véronique aura une grave panne avec son pédalier (dévissé au point d’être « tombé »), une heure avant la tombée de la nuit, à 15 kms de notre destination. Notre vendeur de Royan est déconfit mais n’y peut rien ; une voiture s’arrête : « on est passé tout à l’heure, vous étiez déjà là ; on peut vous aider ? ». Martine et Pierre Robles embarquent Véronique, son sac … et son vélo, pour un réparateur de cycles à Soustons, encore ouvert en ce 31 décembre, et qui est sur notre route. Quand je les rejoins, non seulement le vélo est réparé, mais Véronique a fait les courses qu’elle voulait avec sa nouvelle copine Martine. Oncle Philippe de Laage nous a également rejoint en voiture, commençant à être inquiet de ne pas nous voir nous pointer chez lui !
Après avoir réveillonné avec leur fils Patrick, sa petite fille Siham, et Mathieu leur petit fils, nous passerons un 1er janvier très paresseux en compagnie de Sibylle et Georges, ce dernier, grand pèlerin de St Jacques, nous donnant de précieux conseils.
La suite du programme présente en effet plusieurs alternatives compte tenu de nos petits maux physiques récurrents (cruralgie dans la jambe non cassée pour Philippe et mal de talon pour Véronique se sont calmés avec la montée en selle, mais nécessitent encore un peu de repos) et d’une date de retour à Paris pour le 10 février « dernier carat » (rdv d’anesthésiste pré-opératoire).
Une fois éliminée la voie classique par St Jean Pied de Port (très à l’Est pour nous), puis la « voie du Baztan » (refuge clé fermé en janvier), et même envisagé de rejoindre Pampelune en bus de Bayonne, nous avons finalement choisi de poursuivre encore quelques jours avec nos vélos, probablement jusque vers Léon.
Cette solution nous permet a priori d’avancer beaucoup plus vite si le temps se maintient, tout en nous permettant un vrai « tourisme » dans ces régions magnifiques. En retrouvant le plaisir de la marche à pied quelques 250 kms avant St Jacques, nous ne devrions pas nous sentir trop frustrés d’être passés si vite à côté de trop de belles choses.
Hier après midi 2 janvier, nous avons trouvé un réparateur de cycles qui nous a révisé nos vélos, et un Intersport où Véronique a pu changer ses chaussures « explosées » par moins de 700 kms de marche.
Nous dormirons ce soir à Irun, en Espagne, avec encore quelques imprécisions sur le franchissement du mystérieux « tunnel de San Andrian » entre Beasain et Salvatierra, indiqués comme étape du « camino », mais guère connus de Michelin !
Nous avons été très touchés par tous les messages postés soit sur le blog, soit sur nos boîtes email, à l’occasion de ce début d’année.
Soyez tous sûrs que vos prières nous tiendront compagnie, à vélo comme à pied, jusqu’à Saint Jacques.
Bon courage à tous pour vos diverses « rentrées » !
Et bien vous rajoutez pas mal de piment a votre histoire. Peut etre que c”est bien de vous exercer a vadrouiller en France dans un paysages familier et peuplé avant de passer aux Moyen Orient en moto, je ne sais pas combien de magasins Honda vous aurez sur votre chemin…
Je me suis achetee une planche de surf pour faire ca avec les enfants. Gabrion et moi etions en ski et les enfants sur leur planche. C”est sympa parcequ”ils m”apprennent, par contre, jai des courbatures PARTOUT et super mal au cul, mais ca me plait vachement.
La patinoire des enfants est presque prete apres des heures de travail de Gabrion dehors avec un tuyau d”arrosage (je vous passe les details, cést une epopee sa patinoire chaque annee) Tous les copains des enfants demandent quand est ce qu”elle sera prete, parcequ”on fait une fete chaque annee, sous les etoiles, avec des spots de couleurs et de la musique, et du chocolat chaud! Attention toute la classe n”est pas invitees alors ca fait des jaloux!
Je suis contente que les enfants retourne la ‘lecole demain pour que je me remette un peu a ma peinture, on a fait beaucoup de trucs avec eux toutes ces vacances.
Bon voila quelques news.
Bonne continuation sur vos fesses de Orang Outang!
Gaia
Ah ben vous etes vraiment trop choupinets avec votre attirail de cyclistes!!!on peut pas dire que c’est très sexy mais au moins comme ça Véro ne fera pas trop de ravages chez les beaux Hidalgos…
Merci pour toutes ces nouvelles.Nous on prépare notre voyage pour la fin du mois (10 jours au Burkina Faso)c’est autre” chose que les pyrénées en janvier …
Gros bisous et courage …le plus, dur est fait
bab et André
Salut les voyageurs, dès mon retour à Paris apres 2 semaines de vacances de noel percheronnes, j’étais ravie de pouvoir aller (nous n’avons pas internet à la campagne) sur votre blog et voir que meme si vos fessiers et autres parties de votre anatomie sont un peu douloureuses, vous avez toujours l’air aussi heureux et nous faites partager votre entrain avec bonheur! Cyril qui revait de faire cette route, depuis notre diner chez les Hecaen (diner super sympa d’ailleurs !), en reve encore plus et je pense finiras par trouver un moyen de la faire. Nous pensons a vous regulièrement et serons tres heureux de vous voir à votre retour. Je devais vous donner une adresse à Urugne, mais d’apres ce que je vois soit vous y etes soit vous y etes déjà passés. Je suis un peu en retard. coté espagnol nous n’avons pas beaucoup d’adresses malheureusement. Tres bon courage à tous les deux que 2009 soit l’année de l’accomplissement de ce reve et en esperant vous revoir tres prochainement nous vous embrassons, Cyril et Isabelle Davezac