2 – Au pied des Pyrénées

2 - Au pied des Pyrénées

2 – Au pied des Pyrénées

Il nous a fallu d’abord entrer dans le voyage.
Après deux jours passés dans la petite maison des Bichetières, perdue au milieu des bois en Sologne, pour nous remettre de l’appareillage, nous aurons mis huit jours pour arriver au pied des Pyrénées, avec quelques 1.500 kms déjà au compteur. Nous nous sommes en effet inventé des détours obligés par les trop nombreux copains que nous ne pouvions pas ne pas passer voir, et que nous avons envahis avec nos grosses bottes dans leur quotidien rythmé. Vous devinez ? Tous des amis rencontrés dans une vie antérieure, qui ont fini par céder aux appels des lumières du sud ; et qui en jouissent avec une certaine nostalgie des bruissements parisiens. Heureusement que la période n’était pas propices aux parisiens en vacances ; deux semaines n’auraient pas suffi pour accomplir ce programme, même à moto ! Et après sept nuits dans des lits différents (Sologne, Chatel Guyon, Ruoms, Marseille, Sanary, Arles, Montpellier, Marcevol : cf. le road book – dernière photo de l’album), comme quand nous marchions vers St Jacques l’année dernière, il nous a fallu nous poser 24 heures ; nous poser pour vous donner des nouvelles ; pour digérer les trop nombreuses impressions nées de ce nouveau mode de déplacement ; et pour profiter de l’accueil d’Henri.
En bref, pour les nombreux impatients, n’attendez guère de nouvelles avant début décembre maintenant ! Ne nous aviez vous pas promis de nous aider à apprendre à voyager len_te_ment ? !
Après 300kms de pluie, vent et brouillard qui nous ont permis de vérifier l’efficacité de nos équipements, nous avons retrouvé l’anticyclone en Limagne, vers Chatel Guyon où nous avions un pèlerinage à accomplir. Puis les lumières des Combrailles (pour la tribu Rousset : l’Aubrac n’est pas loin !) autour de La Chaise Dieu, avant de descendre l’Ardèche de sa source jusqu’au Rhône, dans les senteurs et couleurs d’un Midi approchant. A partir de l’Estaque, dans la banlieue de Marseille, c’est un nouveau monde qui nous accueille : la « Province » romaine, la mer scintillante comme un lac d’un bleu intense, femme et chaude, ses vignes aux couleurs violentes de l’automne, ses paysages polis par les siècles, où Novembre prouve qu’on n’y pêche pas que pour les touristes. Escale obligée à Arles pour un musée extraordinaire présentant les trouvailles vieilles de 2000 ans sorties de la vase du Rhône. Véronique s’y est régalée avec ses carnets de croquis.
Merci à tous ceux qui nous ont écrit sur le blog ou directement par email ; c’est très important pour notre vie loin de vous tous, d’autant plus que le téléphone va se mettre à coûter plus cher dès demain en Espagne.
Une précision pour regarder les photos jointes : quand vous cliquez sur un album photos, puis sur « visualiser l’album », vous avez ensuite le choix, si vous êtes pressés, de les regarder en « diaporama », ou bien, si vous avez le temps, en cliquant sur la première photo, puis photo par photo, ce mode de lecture donnant accès aux légendes et commentaires éventuellement ajoutés sur chaque photo.
Vous aurez aussi noté que Nicolas a gentiment mis un mot sur le blog de Motomag : http://www.motomag.com/Voyage-un-tour-du-monde-en.html et http://www.ffmc-25.org/aggregator/sources/1.
Encore merci à tous, et à bientôt !

1 – Démangeaisons

1 - Démangeaisons

1 – Démangeaisons

 

Cette fois, çà y est ! Nous voilà bientôt repartis pour un premier vrai voyage avec nos motos.
Nos 10 années de vie « bénédictine » à peloter des dossiers dans le secret du cabinet d’avocat n’ont pas fait oublier 25 années d’une vie itinérante de grand commerçant. La démangeaison dans la tête, la nécessité d’être autrement sont toujours là. Notre marche de l’hiver dernier les ont plutôt développées (http://lesperrinchapitre0versstjacques.blogs-de-voyage.fr/); même s’il est inconfortable de se remettre en route avec le sentiment d’abandonner enfants et petits enfants, ceux qui sont cloués sur leur lit ou dans leur tête, famille, amis et racines. L’arrachement s’est fait nécessité : « Pars ! Quitte ton pays, tes parents ! Va vers toi, va pour toi ! »

Nous espérons que vous nous aiderez à réussir ce premier voyage initiatique ! Vous savez que nous voudrions apprendre à voyager len_te_ment, et que nous nous sommes donnés dix ans pour faire le tour du monde, en essayant de le comprendre en vivant avec les gens sur place, dans le stade mieux qu’à la télé. Six mois chez nous, six mois partis, c’est toucher un peu du doigt le nomadisme ; il excite nos imaginations à tous, certes, mais les nomades font peur … et à nous aussi. Ne croyez pas qu’il soit facile de quitter six mois de suite sa tanière, ni d’ailleurs de n’y revenir que pour six mois … la révolution néolithique a laissé des traces. Nous comptons sur vous pour nous accompagner, comme vous n’avez cessé de nous soutenir et de nous encourager l’hiver dernier par vos messages, emails, et même visites (rendez-vous plus bas au § « Abonnez-vous au blog » en bas de page). Ainsi, nous apprendrons ensemble, et bientôt, vous nous accompagnerez.

Nous avons d’ailleurs déjà beaucoup travaillé de notre côté !
Nos deux Honda Transalp sont théoriquement bien rodées, équipées et révisées ; après avoir parcouru chacune environ 10.000 km, elles sont déjà montées cinq fois sur la dépanneuse (dont un câble d’accélérateur à 4000km, un incendie à 7000, …) ! Notre concessionnaire PROFIL à Vincennes, au bord de la faillite et pressé de nous voir partir pour de bon, nous a gardés tous les deux une demi-journée pour nous apprendre un B.A. BA de mécanique comme changer une roue ou faire une vidange. Véronique était presque plus à l’aise que moi …
Après la perspective de la panne, c’est celle de l’accident qui effleure tout motard. Nous sommes donc aller rafraîchir à la Croix Rouge des notions de secourisme qui remontaient à l’époque où nous étions tous deux chefs scouts ; notre corps a d’ailleurs fondamentalement changé depuis : on ne meurt plus aujourd’hui de ne pas respirer, mais d’un arrêt du cœur, et on n’enseigne donc plus la respiration artificielle, mais le massage cardiaque. Confiants, mais pas téméraires, nous avons cru sage d’y ajouter une « mondial assistance » !
Et puis rafistolé nos accessoires chez le chirurgien et l’ophtalmo, rafraîchi nos vaccins, pour l’instant évité La grippe, soigné nos lumbagos, cruralgie et autres grincements mécaniques. Tout en tentant d’assumer nos fonctions « ordinaires » de grands parents disponibles, parents attentifs, sœur ou frère solidaires, fille ou gendre affectueux, et amis fidèles. Bref, soigné nos corps et nos âmes autant que possible.

Mais printemps, été et automne ont déjà filé depuis notre dernier retour ; nos ruches se sont réveillées (malheureusement pas toutes, loin de là …) et rendormies ; les cerfs ont bramé sans nous ; les hirondelles sont reparties vers le sud ; il nous faut les suivre.

Il nous reste à tenter de faire tenir nos affaires dans les trois valises de chaque moto, et à donner rendez-vous aux motards qui le peuvent Dimanche 15 novembre à midi en haut de la rue Piat (75020), avec Paris à nos pieds au café « La mer à boire », qui nous a paru adapté pour un départ autour de la Méditerranée. Apportez du soleil, nous vous le rendrons dans les semaines qui suivent.

Pour accéder à l’album de photos, cliquez soit sur la petite photo en tête de l’article, soit sur sa légende. D’autres conseils dans l’onglet “Accueil”.