6 – Escale à Buenos Aires

6 - Escale à Buenos Aires

6 – Escale à Buenos Aires

 

 

Désolés pour l’immense retard à vous donner des nouvelles, qui n’est pas dû seulement à la panne de ‘Blogs de voyage’ ! Nous aurions tant d’aventures et de rencontres à vous faire partager ! Notre première rencontre avec nos cousins argentins, notre débarquement à Montevideo, nos premiers tours de roues sur les routes sud américaines, la côte et les prairies uruguayennes, les délices de l’accueil par mes cousins les Côte sur les plages estivales de la presqu’île de Porto Belo au Brésil, après 2.000 km au compteur. Mais à chaque jour suffit sa peine, aujourd’hui, nous allons tenter de vous dire notre émotion à mettre enfin le pied dans cette Argentine tant espérée.

Le bateau finit par arriver à Zarate vers 3 heures du matin du lundi 10 décembre, après sa remontée du Parana ; je suis réveillé par une forte odeur de végétation et de terre humide, et sort sur le pont en pyjama, accueilli par un magnifique ciel étoilé et une étoile filante. Le lendemain matin, ce n’est qu’à 15 h. que nous avons l’autorisation de descendre à quai et sortir du port : le Capitaine nous avait donné une permission jusqu’à 9h du matin le surlendemain mercredi, et nous avions à y régler mille choses pratiques ! Dans quelques jours, nous serions au guidon de nos motos, et il fallait trouver avant notre débarquement à Montevideo une assurance nous couvrant en Responsabilité Civile au tiers pour tous les pays du Mercosur (Uruguay, Brésil, Paraguay, Argentine, Chili, Bolivie et Pérou). Nos compagnons avaient une adresse à Zarate, SANCOR, où nous pouvions espérer régler la question. Mais si les gens sont très gentils à Zarate, ils ne sont pas très opérationnels ! L’énorme orage qui nous avait accueillis en débarquant du bateau, avec dix minutes de grêle, avait coupé les communications avec Buenos Aires, et il nous fallait revenir le lendemain pour traiter avec SANCOR. Il nous fallait aussi trouver un téléphone ‘argentin’ pour les dix semaines que nous allions y passer, et cela nous prendra plus d’une heure … Et il fallait surtout, dès notre téléphone argentin opérationnel, prendre contact avec les cousins qui nous attendaient, ainsi qu’avec Sylvie et Guy, Alsaciens partis quatre mois avant nous avec leurs motos, et arrivés quelques jours plus tôt à Buenos Aires. Sans parler de trouver un café Internet avec une connexion suffisamment bonne pour mettre en ligne nos chapitres ‘Rio de Janeiro’ et ‘Santos’, et lire et répondre à tous les emails de nos enfants et amis : Quelle excitation après toutes ces journées d’anesthésie dans notre cargo ! Quelques heures plus tard, sous la pluie qui continue à battre Zarate, presque tout est réglé : nous avons rendez-vous pour dîner et coucher le lendemain à Buenos Aires chez Claire et Laurent Stier, après apéritif chez Miguel de Larminat.

Le lendemain matin, un taxi nous dépose à Florida, dans le centre de Buenos Aires, à quelques blocs d’ATM, le seul assureur international n’assurant que des motos, affirmant assurer plus d’un million de motos dans le monde ; il est 10h15, et quinze personnes font la queue devant une porte fermée… notre première expérience de l’art célèbre des Portenos de faire la queue : les bureaux n’ouvrent qu’à 10h30 ; à 10h25, la porte s’ouvre, les gens s’asseyent dans leur ordre d’arrivée sur des chaises alignées, et 5’ plus tard, ils sont appelés les uns après les autres ; une secrétaire vérifie pourquoi ils sont là, s’ils ont les bons papiers, etc… Notre tour vient vite… nous ne sommes pas au bon endroit… Même procédure Avenue San Martin quelques centaines de mètres plus loin : notre cas semble simple, et nous en ressortons moins d’une heure plus tard, avec la promesse d’avoir nos cartes vertes par email sous 48 heures ; nos compagnons finiront par traiter avec SANCOR à Zarate, mais à un coût 30% plus élevé. Nous avons alors quelques heures devant nous pour flâner dans ce centre ville de Buenos Aires. Le soleil est revenu, sans plus le moindre nuage, et nous découvrons qu’il peut faire vraiment chaud en été à Buenos Aires. Après un petit tour de la place San Martin à la place de Mayo par Florida, et un long stop dans un self équipé de Wifi à poursuivre notre courrier – nous en avons été sevrés pendant tout un mois ! ‑, nous nous retrouvons dans le métro pour rejoindre Belgrano où habitent nos cousins Stier.

La simplicité de leur accueil est la hauteur de leur gentillesse. Nous avions croisé Claire et Laurent en France trois ans plus tôt ; ils visitaient leur fils Nicolas venu compléter ses études d’agriculture à Toulouse. Leurs trois autres enfants sont là, l’aîné, Philippe, 26 ans, qui vient de s’acheter une moto pour partir, comme nous, sur les routes patagonnes : nous avons beaucoup à nous dire ! Sophie, puis Martin, puis le père Laurent arrivent, bientôt rejoints par Gérard et Marie Pincemin. Marie est la grande sœur de Claire, la troisième de la fratrie de dix neuf, alors que Claire est la treizième. Gérard et Marie ont eux-mêmes quatorze enfants, que nous avons commencé à rencontrer à Paris ! Quelles familles ! Qui ont grandi et se sont perpétuées si loin de nous ; leur fondateur – Jacques de Larminat n’avait pas vingt ans ‑ a été envoyé par son père au tout début du XXème siècle acheter une estancia du côté de San Martin de los Andes, le ‘Cerro de los Pinos’. Bientôt rejoint par des frères, puis par des épouses qu’ils venaient chercher en France, ils ont prospéré en Patagonie ; les Larminat, Laxague ou Pincemin sont aujourd’hui des centaines de cousins et neveux installés dans tous les coins d’Argentine, des Missiones ou de Salta au Nord, jusqu’en Terre de Feu à l’extrême Sud. Et notre voyage est une merveilleuse occasion de faire leur connaissance. Non seulement ils nous accueillent en cousins, mais nous nous découvrons d’incroyables affinités et atomes crochus avec cette famille si éloignée de nous aussi bien par le sang que par l’histoire, ou la géographie ! Nous brûlons de découvrir bientôt Marc Pincemin dans les Missiones aussi bien que l’oncle Edouard en Terre de Feu. En attendant, notre Capitaine nous fait savoir que notre permission est annulée, et qu’il nous faut rentrer avant minuit sur le bateau. Gérard et Marie sont de corvée pour nous raccompagner à Zarate, et quelle corvée : l’autoroute est bloquée par des piquets de grève du côté de Campana, et nous n’arriverons qu’à près de 2 h du matin à bord après plus de 4 heures de route ! Dans quelques jours, à nous les routes d’Uruguay !

Pour accéder à l’album PICASA, soit vous cliquez SUR LA LEGENDE de l’album ci-après (là où le titre est répété en petits caractères bleu), soit vous cliquez sur (ou recopiez dans votre barre d’adresse) le lien ci-dessous !

https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/6EscaleABuenosAires?authuser=0&feat=directlink

OU

<table style=”width:194px;”><tr><td align=”center” style=”height:194px;background:url(https://picasaweb.google.com/s/c/transparent_album_background.gif) no-repeat left”><a href=”https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/6EscaleABuenosAires?authuser=0&feat=embedwebsite”><img src=”https://lh6.googleusercontent.com/-sMlj63M1uDY/UNn0136–pE/AAAAAAAAKi0/p1hGwAdBapQ/s160-c/6EscaleABuenosAires.jpg” width=”160″ height=”160″ style=”margin:1px 0 0 4px;”></a></td></tr><tr><td style=”text-align:center;font-family:arial,sans-serif;font-size:11px”><a href=”https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/6EscaleABuenosAires?authuser=0&feat=embedwebsite” style=”color:#4D4D4D;font-weight:bold;text-decoration:none;”>6 – Escale à Buenos Aires</a></td></tr></table>

 

5 – 4ème semaine : de Santos et Sao Paulo à Zarate

Nous finissons par lever l’ancre et nous mettre en route pour le port de Santos après à peine une douzaine d’heures d’attente dans sa rade ; le temps est lourd et le soleil, pourtant voilé, de plomb. Le climat est ‘tropical’ ici ; il fait penser à celui que nous avions à Lagos, Douala ou Libreville : dégagé et presque frais le matin (22°), de plus en plus brumeux et lourd dès 10 h, il s’assombrit dans l’après midi (35°) pour culminer dans un orage d’apocalypse à la tombée de la nuit. Le front de mer de la ville semble s’étendre sur des dizaines de kilomètres ; en fait, c’est parce que, tout autour de la baie se prélassent les stations balnéaires des ‘Paulistas’, comme s’appellent ici les habitants de Sao Paulo : Praia Grande (‘la Grande Plage’…), l’historique capitainerie héréditaire de Sao Vicente, créée dès 1532, Cubatao, Guaruja… Nous sommes tout près de l’immense Sao Paulo et ses 20 millions d’habitants ; Santos est son port ; Santos est sa plage.

Notre quai est situé tout au bout du port, en remontant d’une quinzaine de kilomètres la lagune de Santos, qui traverse et contourne la ville par l’Est et le Nord, et sur les rives de laquelle est établi le port. Et nous voilà, à nouveau comme au théâtre, installés à 40 mètres au-dessus de la ville, à remonter toute cette lagune pendant une heure, à longer ses quais, ses favelas et bidonvilles, ses industries, ses entrepôts, ses rues, ses églises, ses ferries… A croire que ces cargos sont faits pour le bonheur des touristes ! Malgré le peu de soleil, les couleurs sont étonnantes, et nous nous régalons du spectacle.

A peine le bateau amarré après sa volte aidée par les remorqueurs, que Rémi et Odile sont déjà là, tout en bas, sur le quai, venus tout spécialement de Sao Paulo pour nous ; le Capitaine nous donne la permission de ne rentrer que demain après midi, et nous voilà partis dans les embouteillages du dimanche soir vers Sao Paulo… nous nous sentons comme des collégiens à l’école buissonnière ! Odile est la sœur de la marraine de notre fille Magali ; nous l’avons croisée cet été en Bretagne, alors qu’elle faisait ses valises pour rejoindre son mari fraîchement installé à Sao Paulo ; elle est une grande voyageuse, après des années chez Air France. Quant à Rémi, c’est un impénitent créateur d’entreprises, ayant décidé, à l’âge où d’habitude ‘on se range’, de s’installer au Brésil pour laisser du champ à ses quatre enfants qui ont repris ses entreprises lyonnaises, et puis surtout parce que … c’est là que çà bouge ! Ils prennent tous deux des cours particuliers de brésilien et de yoga dans leur villa proche du parc d’Ibirapuera, le ‘Central Park’ de Sao Paulo, où ils vont courir tous les matins entre 6 et 7. Le lendemain matin, après le jogging, tout le monde se retrouve sur son ordinateur…. trois semaines que les nôtres n’avaient pas eu de connections Internet ! … d’abord vite mettre en ligne le dernier blog, puis lever ses 438 messages, même pas le temps de consulter les nouvelles du monde – la sharia en Egypte ? Al Quaïda au Mali ? la démocratie en Libye ? Le débat sur le mariage gay ? le duel Copé/Fillon ? la crise de l’Euro ? La Palestine à l’ONU ? La guerre civile en Syrie ? – nous verrons quand nous serons posés pour de vrai quelque part, pour l’instant, il faut vite trouver un bus pour redescendre à Santos, le déchargement s’est passé plus vite qu’espéré, et le Capitaine m’a laissé un message sur mon portable !

Et nous revoilà dans nos cellules du Grande Buenos Aires, nos trois repas à 7h30, 11h et 18h, le doux bercement des vagues dans le ronron du moteur et des ventilations. Bientôt on arrive ! Mais on n’a même pas fini tout le programme qu’on s’était donné ! Chacun refait à nouveau ses calculs dans sa tête : nous sommes le 3 décembre, trois jours au maximum pour aller à Zarate, le 6 au plus tard, puis une journée pour rejoindre Montevideo, le 7, non, ajouter deux ou trois jours de travail en Argentine ; çà nous met en Uruguay le 9 ou le 10, c’est bien çà ? Las ! Le mercredi 5 à 14h, le bateau fait un drôle de bruit de vibrations, comme si on roulait sur de la tôle ondulée ( !), je monte sur le pont ; depuis le matin, nous naviguons en plein brouillard, et la corne de brume travaille toute les 5 minutes ; mais là, le brouillard semble plutôt se lever, et ce sont les hélices d’étrave qui sont au travail pour stopper le bateau. Pas moyen de savoir ce qui se passe, l’équipage n’est pas très causant ; les GPS de nos compagnons montrent que nous sommes en plein océan, à 100 km de la côte la plus proche, l’Uruguay, à 300 km de Montevideo, juste à l’entrée du Rio de Plata au fond duquel se trouve Zarate, à 700 km d’ici, sur le fleuve Parana. Une panne de machines pour les uns ? Le brouillard pour les autres ? L’encombrement du port de Zarate pour Gianni, notre steward ? Ce n’est que le lendemain matin au petit déjeuner, alors que nous sommes toujours empannés, que le Capitaine nous donne quelques explications plausibles : le ‘port’ de Zarate se trouve à 10 h de l’embouchure du rio Parana, avec méandres et étroit chenal balisé ; le rio est bordé de nombreuses et très importantes industries métallurgiques ou automobiles, chez qui le Grande Buenos Aires va faire le plein de marchandises à rapporter en Europe. Et comme nous pouvons le constater, toute la région est plongée dans un épais brouillard ; c’est la chaleur humide des plaines de l’Amazone qui se condense au contact des eaux de l’Atlantique ; les navires ne circulent pratiquement plus dans les chenaux du rio Parana, qui est complètement embouteillé. Le Capitaine finit par nous faire la faveur de ses nouvelles prévisions : au mieux dimanche 9 à Zarate, et le vendredi 14 à Montevideo. Panique chez nos camping-caristes, dont trois épouses arrivent par avion bien avant cette date ! Ils obtiennent du capitaine qu’elle puisse rejoindre le bateau dès leur arrivée à Buenos Aires. Dans la nuit du 6 au 7, la mer se lève avec le vent, le bateau encaisse coups sur coups sur sa poupe, qui font trembler tout le bateau. Vers midi, les machines se remettent en marche, et nous nous dirigeons… plein nord, d’où nous venons… juste histoire d’arrêter de prendre toutes ces lames de travers ! Et puis le temps se remet au beau, la mer se calme, nous finissons par reprendre la route de l’Ouest, vers le fond du ‘rio de la Plata’. C’est dès devant Montevideo, à 300 km de l’embouchure des deux fleuves Uruguay et Parana, que les eaux deviennent toute rouge et boueuses, que nous prenons un pilote, qu’un chenal est défini par des bouées, et que commence notre ‘remontée’ du Parana.

Promis, dès notre arrivée à Zarate, on essaie de vous mettre tout çà sur le blog ! Bonne lecture !

 

Album de photos en cliquant sur le lien ci-dessous:

https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/5DeSantosAZarate?authuser=0&feat=directlink

4 – En Amérique ! Escale à Rio de Janeiro

Bonjour ! Cette fois, nous sommes à l’ancre devant Santos, le grand port situé à 90 km de Sao Paulo, la 3ème plus grande ville du monde, à 400 km au Sud de Rio, juste sur le ‘Tropique du Capricorne’ (pour ceux qui sont allés se renseigner sur ce qu’est ce ‘tropique’ après lecture de la note précédente !). Et… repetita placet… comme à Rio, l’économie brésilienne étant en plein boom… nous sommes depuis cette nuit ‘en rade’ au large du port, en compagnie d’une trentaine d’autres cargos, attendant qu’une hypothétique place se libère pour accoster. La mer est calme, le ciel légèrement plombé ; il fait un peu lourd ; nous pouvons deviner, vers le nord, au loin dans la brume, les immeubles du front de mer de la ville. Le site est beaucoup moins prestigieux que la ‘rade de Copacabana’ au large de Rio de Janeiro !

 

C’est là en effet que nous vous avions quitté il y a trois jours. Nous étions alors sur le point – enfin ! ‑ de lever l’ancre après 36 heures de quarantaine pour aller chercher notre quai dans la zone portuaire de ‘Caju’, tout au nord de la ville, ce qui impliquait un parcours très touristique. Et en effet, comme au théâtre, Rio s’est déroulée devant nous pendant plus d’une heure. Le site de cette ville est proprement extraordinaire : au Nord, l’immense baie de Guanabara, coupée en deux par le pont autoroutier de Niteroi ; au Sud, l’océan Atlantique par où nous sommes arrivés ; entre les deux, une ‘passe’ de 4 km de long et 1 km de large, marquée par de spectaculaires formations de basalte noir habillées de forêt tropicale, dont le fameux ‘Pain de Sucre’, à l’ouest, côté ville. Si la côte Est paraît encore verte et sauvage, celle de l’Ouest, où se situe l’essentiel de cette ville de 6 millions d’habitants, associe de façon invraisemblable des forêts d’immeubles, des autoroutes et des plages… à une autre forêt … de pains de sucres vertigineux. Celui du ‘Corcovado’ (‘le bossu’ – forme de ce pain) culmine à 700 m de haut, et porte les 1.100 t. et 40 m de haut de la statue du Christ Rédempteur. Nous avions souvent vu des photos de Rio… nous n’avions pas imaginé cette forêt de pains volcaniques, et un relief à ce point tourmenté, qui découpe la côte et la ville en une infinité de criques et caps, de quartiers résidentiels, de bureaux ou de favellas difficilement reliés les uns aux autres.

Nous n’avons pu malheureusement mettre pied à terre que sur le coup de 19h, et sortir du port que vers 20 h… la nuit largement tombée, tout éventuel bureau de change aussi, avec promesse faite au Capitaine d’être rentrés au plus tard à 3 heures du matin. Nous savions bien qu’il ne faut pas, qu’il ne faut jamais, marcher à pied de nuit dans ces villes une fois la nuit tombée. Sans parler de marcher à pied de nuit dans une zone portuaire… Mais c’était la 1ère fois que nous mettions pied à terre depuis Dakar, et n’avions encore jamais mis les pieds en Amérique du Sud ! Et nous avions tellement été mis en appétit par cette entrée dans la baie… Bien sûr, les promenades prévues au ‘Pain de Sucre’, au ‘Corcovado’, au ‘Jardin Tropical’ ou sur la plage de Copacabana étaient à l’eau, mais nous avions au moins le prétexte d’aller mettre en ligne une mise à jour du blog, et de poster une carte aux copines ‘Aquarelles’ ! Et donc de trouver un café Internet ainsi que des timbres et une boîte aux lettres… çà pouvait se faire en taxi… Mais voilà, sortis de l’enceinte portuaire, ce vendredi soir, nous tombons sur un embouteillage de milliers d’autobus englués, presque en silence, dans des nuages de pollution ; évidemment pas de taxis. Nous prenons donc nos jambes en direction du centre, à 7 ou 8 km, au bord d’une autoroute située … sous une autre autoroute, entourées toutes deux des murs d’enceinte du port. Oui, franchement un peu glauque ! Mais, bon, à part le trottoir défoncé, les recoins et portails entrouverts, les zones pas éclairées, nous croisons de temps à autres des gens ‘normaux’, une femme seule avec sa valise, deux jeunes se tenant par la main… un cri derrière, un homme qui court ; coincés entre un bus en panne et un muret, Véronique me lâche la main, nous devons nous plaquer pour le laisser passer ; tout simplement quelqu’un de pressé, qui ne trouvait pas non plus de taxi…. Nous finissons par en trouver un ; nous lui suggérons un Café Internet à ‘Santa Teresa’… C’est tout là haut, sur l’une des collines, le ‘Montmartre’ de Rio, très branché, mais l’Internet y a disparu pour un simple café avec Wifi ; malheureusement, nous avons laissé notre ordinateur à bord du bateau… nos lecteurs attendront ! En revanche Véronique explique son histoire de ‘carte aquarelle’ à la serveuse, elle paraît passionnée, et elles s’embrassent après promesses de la poster avec le généreux pourboire que je suis contraint de laisser faute du moindre Real en poche ! Retour à bord avec un autre taxi qui nous fait les présentations du ‘Centro’ dans son brésilien gentiment hispanisant pour nous…

A minuit à bord, nous nous remettons des émotions de cette première prise de contact avec l’Amérique latine : nous sommes infiniment séduits ! Si la chaleur et l’humidité du climat sont ‘africaines’, nous n’avons jamais rencontré une telle gentillesse, tant de sourires, tant de patience et de disponibilité. Nous n’avons jamais été ‘regardés de haut’, ni été l’objet de curiosité ; nous ne sommes pas ici perçus comme peuvent l’être les ‘Blancs’ en Afrique, ou les ‘Français’ au Maghreb, ou même les ‘Européens’ en Turquie ou en Iran…. sans doute comme s’il était normal ici, dans ce pays bigarré, ce creuset culturel, d’être différent des autres ! Et le tout, dans une ambiance malgré tout très ‘européenne’, justement en ce sens que d’emblée, ce sont des rapports d’égalité qui sont établis avec les gens.

 

Je vous rappelle que pour accéder à l’album de photos joint, vous cliquez sur le lien ci-dessous, ou ouvrez l’album ‘4 – En Amérique ! Rio’ en haut de la colonne à droite. S’ouvre alors un Album ‘Picasa’, que je recommande de lire en mode ‘Plein Ecran’ (F11 sur Windows), et ‘Diaporama’ mis sur ‘Pause’ pour faire défiler les photos à son rythme avec les flèches du clavier. Ceci dit, attention ! Picasa a tendance à vous envoyer sur son éditeur ‘Google +’, où la lecture en diaporama est impossible. Si cela vous arrive, il vous faut alors repérer le message « “pour revenir à Picasa Album Web, cliques ICI” (en-dessous de la barre de titres), et cliquer sur ICI, éventuellement à plusieurs reprises car il a la comprennette lente !

 

Bonne lecture !

L’Album de photos en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/4EnAmeriqueEscaleARio?authuser=0&feat=directlink

3 – 2ème semaine : Dakar – Rio de Janeiro

Avant le lever du jour de l’arrivée à Dakar, petit tour sur le pont car nos téléphones se mettent à recevoir des sms, et, par notre hublot de tribord, il n’y a que la nuit noire… bien vu ! A bâbord, non seulement les lumières de la côte (St Louis du Sénégal ?), mais surtout, dans cette nuit africaine, une extraordinaire « odeur de terre », riche bouquet aux goûts de racines, fleurs, terre mouillée et décomposition végétale ; eh oui, nous découvrons qu’en mer loin des côtes, çà sent surtout ‘le bateau’ ! Il est 4 heures, mais impossible de se rendormir : d’abord, rebranché sur ‘itinérance’, une semaine de nouvelles débarquent sur le téléphone. Et ensuite, Dakar est là, Dakar nous attend, Dakar où je n’ai pas mis les pieds depuis…. une de mes vies antérieures… sans doute près de 25 ans ! Notre cargo frôle l’île de Gorée alors que le soleil se lève, puis file vers son quai à quelques pas de l’entrée principale du port, en plein centre ville, où nous nous trouvons dès 9h du matin, avec strictes consignes d’être de retour à bord à 16h00 au plus tard. Quelle émotion ! Rien n’a changé… les rues ne sont pas moins propres, les immeubles pas plus délabrés, la vie grouille et envahit les chaussées, les gens toujours aussi drôles et accueillants ; nous nous laissons adopter par un ‘guide’ dès la sortie du port… c’est que nous avons du travail ! D’abord, trouver un point Internet pour mettre en ligne le ‘blog’ écrit cette semaine, puis trouver une ‘ficelle’ pour l’appareil photo de Véronique, avant de pèleriner dans les rues et marchés, puis retrouver Vincent à l’Ambassade de France pour déjeuner. Rien n’a changé…. Comme l’Internet proposé n’accueille pas la clé USB où j’ai mis tout ce que je veux mettre en ligne, la secrétaire me prête son poste de travail… mais en a évidemment besoin de temps en temps… alors, on échange nos places, et, de place en place, devenons vite copains ! En une heure, comme espéré, c’est bouclé. Petit tour du ‘Plateau’ ensuite (le centre du centre ville) ; nous nageons en plein bonheur ! Il fait chaud, mais pas trop, les senteurs du marché Kermel titillent nos mémoires olfactives, il faut batailler pour arriver à pénétrer dans l’Ambassade de France… là, sécurité et histoire récente obligent, quelque chose a changé ! Vincent nous emmène déjeuner chez lui, à Mermoz ; d’habitude, il circule en 125cc ; là, nous faisons les 10km en taxi avec lui et découvrons les nouvelles autoroutes de la banlieue. Vincent et Hélène sont des amis de notre fille Charlotte ; ils nous ont prêté leur maison à Nairobi il y a six ans, accueillis à Bordeaux pendant notre marche vers St Jacques…. Leur fille Flore déjeunera avec nous, Jules et Alice sont à la cantine, et Hélène rentre à Dakar dans quelques jours. Mais les 16h00 fatidiques arrivent à grand pas, Abdou nous ramène au bateau. Nous traînons un peu des pieds : quelle vie débordante ici, ‘à terre’, de sons, de couleurs, d’odeurs et surtout, de gens ; remonter ‘à bord’ nous donne un peu l’impression de repartir pour une retraite dont nous nous serions évadés pendant quelques heures, de revenir dans nos cellules.

La vie à bord est en effet un peu austère : la mer, d’abord, aura été pour nous pendant cette traversée de l’Atlantique un peu ‘toujours la même’ ! Infinie, plate, déserte, chaude, ventée, elle est labourée avec persévérance par notre cargo. Et à part quelques poissons volants miroitants quelques secondes de vagues en vagues – mais notre pont est à 40 mètres au-dessus de la mer ! ‑, et quelques jolis couchers de soleil, il ne s’y passe rien, on n’y croise que rarement d’autres navires, et on ne se tient pas sur le pont de façon confortable. Eh non ! Pas de tempête, pas de Sargasses, pas de plancton scintillant la nuit…. Ensuite, rupture totale avec notre environnement habituel : pas d’emails, pas de news, d’actualités internationales, de la famille, des copains… l’équipage ne communique AUCUNE nouvelle d’aucune sorte, ni sur la marche du bateau, ni sur les évènements du monde ; et ce, dans un bruit de fond constant, de machines et de ventilations : nous sommes dans un univers de TRAVAIL ; le rêve de l’équipage, c’est que nous soyons aussi discret que l’un des containers sur le pont, là-bas ; nous avions été prévenus ; vous l’êtes maintenant vous aussi ! Il s’agit vraiment d’une RUPTURE totale !

Et c’est là que l’expérience devient passionnante : nous disposons chaque jour, dans une tranquillité absolue, doucement bercés par le léger roulis et le bruit de fond du cargo, d’une richesse en voie d’épuisement rapide, nous disposons de TEMPS ! Quel luxe ! Aucun risque d’être dérangés ! Du temps pour lire une partie de tous ces livres dont on nous a parlé, chargés sur nos tablettes de lecture. Du temps pour voir quelques uns de ces films que l’on n’a toujours pas vus, et qui entre temps, bien sûr, ne sont plus à l’affiche ‑un ou deux par jour, pendant deux ou trois semaines, cela ne va pas encore bien loin ! Du temps pour apprendre et perfectionner notre espagnol. Du temps pour dessiner et peindre à l’aquarelle. Du temps pour écrire. Du temps pour faire du rangement dans les photos de nos ordinateurs. Du temps pour connaître nos voisins de cabine. Avec malgré tout une petite réserve : en général, quand on ‘travaille’ à écrire un texte, lire un livre ou voir un film, on est vite et souvent à chercher quelque chose sur Google pour vérifier un contexte, une information, un mot… Là, pas le moindre Internet, il faut ruser avec ce qu’on a sous la main ! J’ai par exemple fini par trouver à quoi correspondent les ‘tropiques’ (du Cancer, du Capricorne), ces curieux parallèles, dans le dictionnaire espagnol intégré à mon Kindle quand je lis dans le texte ‘Aleph’, de Borges.

Et puis un beau soir d’orage apparaît à tribord une drôle de flamme dans la nuit, une torchère ! Puis une ligne de lumières dans le lointain, une côte… Cela fait deux jours que nous savons longer les côtes du Brésil, mais maintenant, elles sont là. Et le lendemain, ce matin 29 novembre, entrée magique dans la baie de Rio encombrée des brouillards de l’orage d’hier soir, notre cargo sonnant de la trompe de brume à nous rompre les tympans : notre pont à 40 mètres de haut brille au soleil alors qu’on n’aperçoit ni notre proue, ni l’eau de la mer ! Bientôt voilà le fameux Pain de Sucre, sur notre droite, et la pointe sur laquelle se dresse le Christ Rédempteur du Corcovado, au-dessus des rangées d’immeubles des plages de Copacabana et Ipanema. Branle bas de combat chez nous les touristes ; chaussures, poches, argent liquide, appareils photos, papiers… quand arrivons-nous à quai, et où ? En vain !! A 9 heures, nous jetons l’ancre au milieu de dix autres bateaux qui semblent attendre, et là, maintenant, quand je vous écris, il est… le lendemain, vendredi 30 novembre, 17h30… 36 heures que nous sommes ‘en rade’, toujours à l’ancre ! Quel bonheur d’être devant un tel site exotique et de n’avoir qu’à profiter du temps qui passe ! Et au moins, j’aurais eu le temps de vous préparer les quelques nouvelles que voici… reste à trouver un endroit où les mettre en ligne !

A bientôt, de Santos ou Montevideo !

 

Pour accéder à notre 3ème album de photo : Dakar – Rio de Janeiro, cliquez sur (ou recopiez le dans la barre d’adresse de votre navigateur) le lien suivant:

 https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/3DakarRioDeJaneiro?authuser=0&feat=directlink

ou bien ouvrez l’album dans la colonne ‘Photos Albums’ en haut à droite, et suivez y les instructions !

2 – 1ère semaine : Le Havre – Dakar

 

Vous étiez près de soixante le 11 novembre à être venus nous dire au revoir et nous encourager… Merci ! On était bien là, avec vous… on aurait bien souhaité que cela dure plus longtemps… Cela fait des semaines d’ailleurs qu’on est bien, là, avec cette idée de partir six mois en Amérique avec nos motos… avec nos petites courses à faire, notre intendance à régler, les plus ou moins gros incidents de santé ou de mécanique à résoudre, l’appartement à rendre agréable pour nos locataires arrivant le jeudi 15… C’est un peu comme quand on attend un enfant… on sait bien que cela ne va pas durer éternellement, on se projette avec un peu d’inquiétude vers la fin de cet état d’espérance, mais pour l’instant, on couve, béats… Dimanche dernier, au « Ô Paris », on savait déjà depuis quelques jours que ce n’était pas le lendemain lundi que nous partions attraper le cargo au Havre, mais probablement le jeudi 15 seulement ; cela faisait des mois que, chaque semaine, le bateau était repoussé d’un jour… on s’habitue ! Et puis, brutalement, « perte des eaux » le mercredi vers 11h : rendez-vous sur le quai du bateau demain matin jeudi entre 8h et 11h30 !! Panique ! Nous ne quittons Paris, nos petites valises cette fois bien bouclées, que la nuit tombée, vers 17h45, dans les embouteillages, une nuit humide et glauque, 200 kms de brouillard et de glace, heureusement armés de notre panoplie ‘grand froid’. Le lendemain matin, au Havre, nous nous perdons sur le port à la recherche d’une station d’essence, et arrivons à 11h15 au quai ‘roulier’… trop tard… revenez à 15h au quai ‘Europe’… si vous saviez les dimensions de ce port du Havre !!

 

A 14h30, on le voit devant nous, dans le brouillard toujours glacé, en train d’accoster, ce tant espéré « Grande Buenos Aires », des ‘Grimaldi Lines – Palermo’ : 56.000 tonnes, 214 m de long, 13 ponts dont 4 à hauteur variable, 24.500 cv, >30 km/h de croisière, construit en Italie en 2004, avec de nombreux ‘sister ships’. Les amarres sont tendues, la porte arrière descend au bout de ses câbles, et tout de suite, c’est une activité fébrile de chargement par la porte ou les grues de pont : des camions de pompiers, des tanks, des engins de traitement des vignes, des semi-remorques, des moissonneuses, des engins de travaux publics, des grues, des centaines de voitures ; et des containers, des camions et des ‘promène couillons’ par les grues. Il nous faut un bout de temps pour réaliser qu’on ferait peut-être bien de nous manifester pour ne pas avoir à garer nos motos devant des matériels prévus pour Dakar ou Rio… Voilà, c’est fait, nous sommes entrés dans cette caverne d’Ali Baba, nos motos sont au pont n° 2, arrimées à une rambarde, chaîne et ‘U’ aux points fixes, entre un bus, une machine de viticulture et des équipements industriels, à quelques pas de quatre camping cars immatriculés en France dont les propriétaires doivent se trouver au-dessus de nos têtes. Nous prenons l’ascenseur pour le 12ème étage, on nous aide à trimbaler nos deux sacs et six valises de motos, et nous voilà dans notre ‘appartement’ pour la traversée : un bureau-salon avec un grand hublot, frigo, TV/DVD, et une chambre à lit « matrimonial », avec un autre grand hublot, et salle de bains avec WC et baignoire ; c’est le grand luxe des quelques 30 m² d’une cabine ‘Owner’, soi-disant destinée à ‘l’Armateur’ (la famille Grimaldi !) s’il lui chantait de venir faire du tourisme sur ses cargos !

 

Il est déjà 17h, le dîner est à 18h ! Nous faisons connaissance avec nos compagnons de traversée – un motard irlandais en Honda XR650, Mel, qui voyage sans appareil photo ; un motard suisse allemand en BMW1000GS, Markus Herzig, qui a son site internet depuis qu’il y a quatre ans, il est allé et revenu de Vladisvostok avec sa BM. Et six ‘camping caristes’, dont un couple, Marius et Michèle, fait équipe depuis des années avec Bernard et Damien que les épouses rejoindront par avion – soient trois C.C. ‑, puis Hervé et Philippe, voyageant indépendamment chacun avec leurs C.C. ; nous apprendrons vite qu’il ne faut pas confondre leurs engins avec des camping-cars ; les leurs sont des camions 4×4 avec ‘cellules de vie’ ! Ils ont tous une grande expérience de ce genre d’expédition, et viennent en Amérique du Sud après avoir écumé l’Afrique ou l’Asie.

 

Assez vite, après avoir mis le cap au sud du côté de Brest, le bateau roule un peu de droite à gauche (cf. vidéo dans l’album), et ce pendant deux jours jusqu’à la hauteur de Gibraltar, mais à aucun moment nous ne ressentons le mal de mer tant craint. Les premiers jours sont très frais, chauffage dans la chambre, puis le soleil se met de la partie, la mer se calme, chaque matin on nous annonce que nous sommes au large de la Gironde, de Porto, de Casablanca, d’Agadir, etc… mais nous sommes en général à une centaine de kilomètre des côtes, et on n’aperçoit que de temps en temps un autre cargo que l’on croise. La ‘colazione’ est à 7h30, le ‘pranzo’ à 11h, la ‘cena’ à 18h… le steward fait la chambre entre 9h et 10h… pour le reste, on essaie de ne pas prendre trop de kilos en transpirant dans le ‘gymnasium’, on fait de l’espagnol, Véronique des aquarelles, Philippe son blog, tous deux, ensemble ou séparément, regardent des films sur leur laptop, ou bouquinent dans leur Kindle. De temps en temps, un petit tour sur le pont pour regarder la mer, les bateaux, les vagues, et échanger des nouvelles avec nos compagnons c.c. hyperéquipés en GPS.

 

En bref, nous qui souhaitions ‘siroter nos temps de déplacement’, là, sur un cargo à la vitesse d’un Velosolex pour parcourir 20.000 km, pour siroter, on sirote !

 

Nous arrivons à Dakar demain matin. Nous allons essayer d’y trouver un poste Internet pour poster ce message, si possible avec quelques photos. Depuis deux jours, l’air est doux, et la mer calme est passé du noir d’encre au bleu profond. Bon anniversaire Véronique !

 

 

2ème album : Le Havre – Dakar : https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/2LeHavreDakar?authuser=0&feat=directlink

 

 

 

1 – Embarquement pour l’Amérique du Sud : derniers préparatifs matériels et mentaux.

Eh oui, cette fois, nous repartons ‘pour de vrai’… tous les deux… loin… et avec nos motos … ! Différent de l’hiver dernier (Chapitre 4) ! Çà va décoiffer, sûr, car nous venons de célébrer nos 40 ans de… :
« ah bon, on a célébré quelque chose?
– Mais oui, chérie, c’est justement ce voyage, la célébration!
– 40 ans de mariage, déjà ? Tu es sûr ?
– Tu as vu tous les enfants et petits enfants qu’on a déjà… ??!!
– Et on ne peut pas faire comme tout le monde, tout simplement un repas dominical avec un beau gâteau ?
– l’un n’empêche pas l’autre ! Mais là, quatre ans déjà que nous sommes à la retraite, et nous n’avons plus que six ans pour finir notre tour du monde ! Il faut y aller ! En plus, l’Amérique du Sud, tu vas voir, c’est fantastique ! D’abord, tu as plein de cousins Larminat et Laxague en Argentine, à qui Betty rêvait d’aller rendre visite ! On ira déjà voir ceux qu’on a déjà croisés, mes cousins Bertrand et Françoise à Curitiba, les Stier à Buenos Aires ou Lechuza, Miguel et Isabel à Buenos Aires ou Tipiliuke, et puis ceux que Betty aurait rêvé de voir là bas, les incontournables comme Elisabeth à Bahia Blanca, au milieu de ses dix neuf enfants, les quatre sœurs au Cerro, et peut-être bien aussi l’oncle Edouard à la Despedida… après avoir fait une petite rando autour du Fitz Roy.
– Tu es sûr que c’est bien de notre âge, un truc pareil ? Tu sais bien où c’est, la Despedida ?
– Mais oui, au contraire, nous sommes pleins d’expérience ! Tu m’as montré ta maîtrise de la moto en traversant les oueds furiosos du sud marocain (Chapitre 2), les révolutions tunisiennes et égyptiennes et les dizaines de kilomètres d’autoroutes enneigées en Italie (Chapitre 3)… Et tu as marché à pied de Paris à St Jacques (Chapitre 1) ! Ensuite, pour commencer le voyage, je nous ai trouvé une croisière à bord d’un bateau ; ni téléphone, ni Internet, rien à faire pendant un mois entre Le Havre et Montevideo, si ce n’est prendre le temps de visiter – à pied ! – Dakar, Rio et Santos ! La ligne même sur laquelle mon Papa, Anthelme, était radio dans les années 30, sur le paquebot ‘Mendoza’, de la Sté Générale des Transports Maritimes.
– Tu parles d’un paquebot ! C’est un cargo qui transporte des bagnoles d’occasion !
– Oui mais, pour notre anniversaire de mariage, on y aura une grande cabine ‘armateur’, avec même des hublots !
– Tu sais que là-bas, tout le monde ne parle qu’espagnol ? Tu ne parles même pas espagnol !
– Mais si ! çà viendra ! Je suis dans Assimil depuis des mois ! çà paraît quand même plus facile que l’arabe ou le turc des derniers voyages ! Et toi, tu le parles suffisamment pour faire l’interprète !
– Bon, alors, on fait tout ce voyage pour aller voir les cousins argentins, d’accord… et on revient quand et comment ?
– Eh bien, je pensais aussi aller voir du côté du Chili… on pourrait descendre la ruta 40 par l’Argentine, traverser les Andes, et remonter sur Santiago et Valparaiso (Hardi les gars ! Vire au guindeau !), en continuant par le Nord Ouest de l’Argentine … Mendoza, Cordoba, Salta… pour aller traverser la Bolivie (les mines de Potosi, la salar de Uyuni, le lac Titicaca) et le Pérou (Cuzco, le Machu Pichu, Arequipa, Nazca…), et reprendre l’avion de Lima ou Guyaquil, en confiant cette fois à un transitaire le soin de nous ramener les motos à Paris.
– Mais çà va faire des kilomètres et des kilomètres, tout çà ! Et tu a prévu qu’on parte quand ?
– Euh…. ‘notre’ bateau nous attend autour de la mi-novembre, dans un mois, au Havre…
– Mais c’est demain, çà !
– … Brésil et les chutes d’Iguazu d’ici la fin de l’année… c’est l’été là-bas, tu sais ; ce sera mieux que l’hiver parisien !
– ???
– quelques semaines à Buenos Aires pour apprendre le tango…
– Là, tu me fais rire ! Tu n’aimes pas danser !!
– Mais si, un peu… c’est pour toi, tu as toujours rêvé d’apprendre le tango ! L’argentinidad, c’est le tango, et la yerba maté ; on pourra utiliser la bombilla de l’oncle Maurice ! Et puis découvrir la vie en estancia dans la Pampa, la Patagonie du Cerro et celle plus au sud, toujours plus au sud… Ensuite, quand en mars l’automne arrive là-bas en bas, on remontera doucement vers l’équateur par chez les Incas sur l’Altiplano. Et nous n’allons pas courir comme des fous pour essayer de tout voir ; en plus, là-bas, c’est un peu plus grand qu’autour de la Méditerranée ; peu de ruines ou de musées ; surtout des gens et des paysages sublimes : alors nous allons juste prendre le temps de voyager à notre rythme. Maintenant, tout le monde court ; les gens prennent l’avion pour aller plus vite ; et ensuite, pendant le voyage, ils sont comme en apnée ; un week-end par ci, une ou deux semaines par là ; des photos à coller au retour. Nous, c’est le temps même des déplacements et des haltes que nous allons siroter. L’air frais du matin, la poussière de la route, les pannes, la pampa à l’infini… nous avancerons, mangerons et boirons sur la route de façon aussi régulière que tous ceux qu’on aime et qui sont restés en France se lèvent, mangent, boivent, et vont au travail. Et puis nous ferons de longues haltes pour leur raconter, leur donner des images de soleil et de lumière, pour aquareller, pour prendre les rythmes et la température des différents pays, pour nous faire des amis, pour comprendre de l’intérieur les grands problèmes qui agitent les gens là bas. Tu as vu déjà tous ceux qui nous attendent ? Le temps passé à nous déplacer ne sera plus comme juste un pont plus ou moins long nous amenant vers ceux que nous voulons visiter, mais comme le meilleur même de ce que nous sommes allés chercher : c’est le même fait d’être en voyage, avec trois fois rien comme bagages, qui nous apprendra la sagesse !
Et tu as pensé à la nostalgie qui va nous envahir ? à la distance qui nous séparera de nos enfants, de nos petits enfants, de nos frères et sœur ? du confort de  notre appartement parisien ? de toutes les soirées avec les copains et cousins qui continueront à faire la fête sans nous ?
Mais non ! Ils nous ont tous promis de nous donner des nouvelles sur le blog ! D’être en ligne sur Skype quand on aura besoin d’eux ! De nous envoyer des photos ! Tu sais bien qu’on peut compter sur eux pour nous encourager pendant tout notre voyage !

Avis aux amateurs : avant de partir, nous dirons ‘au revoir’ à tous ceux qui le pourraient,

Le Dimanche 11 novembre 2012

A partir de 13 h

Au restaurant Ô Paris 1, rue des Envierges 75020 PARIS

(à 5’ du Métro Pyrénées, ce restaurant a pris la suite de notre ‘Mer à boire’)

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1er Album : Embarquement pour l’Amérique du Sud

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15 – En Cappadoce avec Mosaïque du Monde

15 – En Cappadoce avec Mozaïque du Monde

Ci-dessus, le lien vers l’album de photos associé à cette page.

Partir avec un ‘tour’ organisé ???!!!! Ceux qu’on fait tout pour fuir, surtout quand ils sont français, lorsque nous en apercevons au loin sur notre route ? Çà, il faut dire que je n’y aurais pas pensé ! Vous nous voyez trimbalés dans un bus avec des Bidochons, tenus en laisse par un guide pressé aux calembours usés, nous tartinant une sous culture passe partout comme ceux qu’on entend chez nous à Paris sur les bateaux mouche ? Et en plus, on en revient, de la Turquie, où nous avons passé six semaines cet hiver, en la parcourant d’ouest en est et du nord au sud !
Et puis voilà, nous en revenons, de ce ‘tour en Cappadoce’, un peu amoindris intellectuellement, certes, mais vivants ! Véronique m’avait convaincu de m’associer à ce projet, en me vendant surtout qu’il était organisé par la famille Guibert, et que ce serait donc trop sympa ! Et effectivement, la famille Guibert valait le voyage ! Sans parler de cette expérience de voyager en Bidochons !
Pour ce qui est du coût de la visite de la Cappadoce, et même si nous étions avertis qu’il y avait quelques frais supplémentaires aux 149 € annoncés pour la semaine et que nous en avions déjà payé 306 par personne avant le départ, il faut en fait compter sur au minimum 600 € par personne pour suivre normalement le programme, sans compter les options supplémentaires comme un vol en montgolfière (magique ! voyez les photos ! 150 €) ou l’achat d’artisanat turc. Il n’y a guère en effet d’autre option – sauf à se morfondre au bord de la route alors que le reste du car s’emplit la panse au buffet, ou à se remplir un ‘doggy bag’ au petit déjeuner – que d’accepter le forfait qui nous est proposé dans le car ensommeillé après une nuit de 3 heures : inclus dans ce forfait ‘Royal’ de 237 € se trouvent en effet notamment le coût des entrées dans des sites magiques comme Pergé ou Aspendos, où nous avons la chance de pouvoir flâner pendant au moins 50’, des soirées folklorique et de derviches tourneurs, ainsi qu’une somptueuse croisière sur la rivière Manavgat à bord d’un authentique bateau de pirates, avec déjeuner sur le pont et plage ensoleillée à l’arrivée. Il faut aussi savoir que pour ces 600 €, vous ne passez que deux jours en Cappadoce, deux autres jours sur la route, et trois jours dans les environs d’Antalya. Ce n’est qu’à la fin du voyage qu’on comprend pourquoi le vol atterrit à Antalya, à 600 km de la Cappadoce, et non pas à l’aéroport international Erkilet de Kayseri, à 70 km d’Avanos. Çağdaş, notre guide (prononcer ‘Tchaâdash’ !), nous explique en effet que ces voyages ‘Mosaïque du Monde’ sont subventionnés par l’Etat turc, et qu’il convient, pour que nous revenions moins idiots en France, de nous initier à la qualité des produits turcs comme les tapis, la joaillerie ou les vêtements de cuir. Ces dernières visites ‘d’usine’ autour d’Antalya sont obligatoires mais techniquement très intéressantes ; cependant, si vous voulez vous laisser tenter, prévoyez d’abord un budget conséquent (entre 300 et 3.000 € mini) ; et il faut, comme dans un bazar, y négocier les prix affichés, sachant que les vendeurs s’y entendent… aussi bien que dans un bazar : en-dessous de 60 % de rabais, il n’est pas sûr que vous fassiez une bonne affaire ! J’ajoute que les hôtels de la région d’Antalya correspondent effectivement aux 4 et 5 étoiles turques promis, avec piscine, sauna, hammam, bain turc et des possibilités de massages qui nous ont ravis ; en revanche, les chambres de l’hôtel de Cappadoce où nous avons passé trois nuits étaient parfaitement indigentes.
Il reste que l’ensemble des participants étaient ravis de ce voyage, et que nous aussi, tout à fait ravis de cette expérience inattendue ! Nous avons même envie de retourner visiter la Cappadoce tranquillement avec nos motos !
Vous savez que pour accéder à l’album de photos, il faut cliquer sur le lien ci-dessous, Bonne lecture ! Et à bientôt !

15 – En Cappadoce avec Mozaïque du Monde

Bonus 7 – La Cappadoce vue par Patrice Euvrard

Avec l’ami M (B) idas, on ne se quitte jamais, Attendu qu’on est tous deux natifs d’Arras !!
Eh bien non !! L’ami Midas est natif de Phrygie Et avec ses oreilles d’ânes, il entend bien Se faire entendre et se faire reconnaître …
La Turquie !!
Entre deux monts, le Pontus et le Taurus, Il faut choisir le moindre …
C’est .. L’Anatolie, terre de toutes les envies.
Un lieu de passage entre l’Orient et l’Occident.
Un lieu de mixage entre chrétiens et musulmans.
Au coeur de cette Anatolie,
Il faut dire que les paysages incitent à la folie.
Pour les plus sexués, les cheminées de fées, Évoquent des phantasmes surannés.
Ces paysages ornés de phallus et de fresques On pourrait dire qu’ils sont grotesques Mais .. ils évoquent .. presque !
Les années où nous étions .. petits.
Le berceau des civilisations.
Quand les peuples d’Asie, les Mongols,
Et les Tamerlan sont venus pour envahir, Ce grand pont entre l’orient et l’occident.
La Cappadoce, ce creuset où à la fois la nature, A travers les volcans, mais aussi les sultans qu’ils soient Seldjoukides, ou Ottomans ont sculpté le Tuf …
A Pashaba, ou ailleurs, dans les vallées des chasseurs Ou des chameaux, ou encore celle des pigeonniers, N’importe où est la trace de l’homme et de la nature.
Nous sommes avec le vent et la pluie.. L’érosion.
Nous sommes ces gens du voyage, habitants troglodytes, Qui dans la vie passons, vite .. Vite !!
Et pourtant, malgré le vent, malgré la pluie , Il reste encore quelques traces de notre pèlerinage, Quelques théâtres, quelques gymnases ou Agora, Quelques fresques, témoins de notre passage !!
Perge, Aspendos, Vallée des chameaux ou Sinassos Konya ou Göreme…Pashaba et tant d’autres lieux ..
Vous nous avez fait rêver et tourner comme des.. Derviches!
Nous sommes maintenant de retour chez nous..
Mais nous n’oublierons pas ces quelques jours En… TURQUIE !!
Patrice Euvrard

14 – De la côte dalmate au baroque germanique

14 - De la côte dalmate au baroque germanique

14 – De la côte dalmate au baroque germanique

En quittant l’Albanie vers le Nord en direction du Montenegro, la côte Est de l’Adriatique quitte ce qui fut pendant des siècles une aire ottomane pour entrer dans des pays dans lesquels l’Islam n’a jamais pu pénétrer sérieusement, contesté autant par la puissante Venise que par ce qui était le Saint Empire Romain Germanique. La frontière n’est d’ailleurs pas là seulement celle qui sépare l’Islam de la Chrétienté, elle est aussi celle qui sépare les Catholiques des Orthodoxes : la ligne de partage entre ces frères chrétiens correspondait plus au moins à la frontière entre les Empires romains d’Orient et d’Occident, entre les patriarches de Constantinople et de Rome. C’est donc une triple frontière que nous franchissons : nous quittons la mosquée pour l’église, le Patriarche pour le Pape, l’Orient pour l’Occident.
C’est de cette charnière de l’Europe méditerranéenne, autrefois appelée Illyrie, que nous sont venus, au troisième siècle, une douzaine d’empereurs romains, de ceux qui, avec notamment Dioclétien et Constantin, ont sauvé l’Empire pour au moins deux siècles. Le plus beau des spectacles que nous avons pu admirer est celui du Palais de Dioclétien, enfoui, à Split, sous près de 2.000 ans de constructions qui se sont intégrées dans les murs même du Palais, en laissant apparents non seulement ses remparts et ses façades, mais aussi ses temples, ses magasins, son mausolée et ses portiques, le tout étant aujourd’hui le cœur d’une ville de près de 200.000 habitants, dont 25.000 étudiants, avec ses places et palais à la vénitienne.
Nous ne savons comment vous dire mieux la beauté de cette côte dalmate en général qu’en vous invitant à parcourir l’album de photos : bordée de montagnes, d’îles et presqu’îles à n’en plus finir, c’était un fameux repaires de pirates dans l’Antiquité, et maintenant un paradis pour les voiliers comme pour les baigneurs à la recherche de criques et plages secrètes. Cette côte est de plus parsemée des trésors architecturaux bâtis grâce aux richesses de Raguse ou Venise. Nous l’avons parcourue en beaucoup moins de temps que nous l’aurions souhaité, par un temps idyllique, au milieu des mimosas en fleur, en nous promettant de revenir un jour à motos ou à la voile, au printemps ou à l’automne !
Quelques heures d’autoroute plus loin se profilaient les contreforts des Alpes, au pied desquelles se trouvent par exemple Zagreb et Ljubljana, aujourd’hui capitales de la Croatie et de la Slovénie. Bernard ne se sentait plus de joie au passage de la frontière slovène, porte d’entrée de l’Europe avec son drapeau bleu frappé des 12 étoiles, ses couettes germaniques, ses clochers à bulbe, les ors de ses gloires baroques. Les prés y sont, malgré l’hiver, d’un vert que nous avions oublié ; les skieurs profitent des remontées mécaniques même en milieu de semaine, nous y doublons des semi-remorques turcs avec une pointe de nostalgie, nos familles ne croient pas trop à notre retour en chair et en os. Brûlant les étapes, nous nous précipitons vers notre nouvelle vie de sédentaire par les autoroutes allemandes, à la fois impatients de partager de vive voix nos lumières plein la tête, et un peu inquiets de la métamorphose à accomplir pour nous dépouiller de notre peau de nomades.
L’hiver prochain, ins sha Allah, nous envisageons d’aller parcourir pendant quelques mois (5 ?) les routes d’Amérique du Sud, en commençant par rendre visite à nos cousins argentins et espérons pouvoir y enfourcher à nouveau nos motos. Si certains de nos lecteurs étaient intéressés à venir nous rejoindre sur tout ou partie d’un itinéraire à préciser, l’expérience automobile que nous venons de vivre … ainsi que la taille du continent… nous incitent à travailler sur un projet qui pourrait associer quelques motos à une voiture dans laquelle certains des voyageurs seraient capables de tenir un guidon. J’ignore si le projet est faisable, mais nous avons un peu de temps devant nous pour le faire mûrir ; comme vous le savez, je redoutais un peu l’expérience automobile (cf. Blog 2 « Etats d’âmes »), mais il est apparu qu’avec un effort modeste, même pour des sexagénaires acariâtres, le révélateur de caractères que constituent les aléas inhérents à un tel voyage fait partie intégrante de l’intérêt de l’aventure ! Alors, n’hésitez pas à nous contacter !
Avant de vous souhaiter une bonne lecture de l’album, j’attire à nouveau votre attention sur le bug Google+ : en cliquant sur l’image ci-dessous, vous êtes supposés être renvoyés sur Picasa pour y admirer nos photos en diaporama ; mais il arrive que vous atterrissiez sur Google+, où cette lecture en diaporama est impossible. Il vous faut alors repérer le message « “pour revenir à Picasa Album Web, cliques ICI” », et cliquer sur « ICI », éventuellement à plusieurs reprises.
Bonne lecture ! Et à bientôt !

14 – De la côte dalmate au baroque germanique

Les voyages des Perrin