Désolés pour l’immense retard à vous donner des nouvelles, qui n’est pas dû seulement à la panne de ‘Blogs de voyage’ ! Nous aurions tant d’aventures et de rencontres à vous faire partager ! Notre première rencontre avec nos cousins argentins, notre débarquement à Montevideo, nos premiers tours de roues sur les routes sud américaines, la côte et les prairies uruguayennes, les délices de l’accueil par mes cousins les Côte sur les plages estivales de la presqu’île de Porto Belo au Brésil, après 2.000 km au compteur. Mais à chaque jour suffit sa peine, aujourd’hui, nous allons tenter de vous dire notre émotion à mettre enfin le pied dans cette Argentine tant espérée.
Le bateau finit par arriver à Zarate vers 3 heures du matin du lundi 10 décembre, après sa remontée du Parana ; je suis réveillé par une forte odeur de végétation et de terre humide, et sort sur le pont en pyjama, accueilli par un magnifique ciel étoilé et une étoile filante. Le lendemain matin, ce n’est qu’à 15 h. que nous avons l’autorisation de descendre à quai et sortir du port : le Capitaine nous avait donné une permission jusqu’à 9h du matin le surlendemain mercredi, et nous avions à y régler mille choses pratiques ! Dans quelques jours, nous serions au guidon de nos motos, et il fallait trouver avant notre débarquement à Montevideo une assurance nous couvrant en Responsabilité Civile au tiers pour tous les pays du Mercosur (Uruguay, Brésil, Paraguay, Argentine, Chili, Bolivie et Pérou). Nos compagnons avaient une adresse à Zarate, SANCOR, où nous pouvions espérer régler la question. Mais si les gens sont très gentils à Zarate, ils ne sont pas très opérationnels ! L’énorme orage qui nous avait accueillis en débarquant du bateau, avec dix minutes de grêle, avait coupé les communications avec Buenos Aires, et il nous fallait revenir le lendemain pour traiter avec SANCOR. Il nous fallait aussi trouver un téléphone ‘argentin’ pour les dix semaines que nous allions y passer, et cela nous prendra plus d’une heure … Et il fallait surtout, dès notre téléphone argentin opérationnel, prendre contact avec les cousins qui nous attendaient, ainsi qu’avec Sylvie et Guy, Alsaciens partis quatre mois avant nous avec leurs motos, et arrivés quelques jours plus tôt à Buenos Aires. Sans parler de trouver un café Internet avec une connexion suffisamment bonne pour mettre en ligne nos chapitres ‘Rio de Janeiro’ et ‘Santos’, et lire et répondre à tous les emails de nos enfants et amis : Quelle excitation après toutes ces journées d’anesthésie dans notre cargo ! Quelques heures plus tard, sous la pluie qui continue à battre Zarate, presque tout est réglé : nous avons rendez-vous pour dîner et coucher le lendemain à Buenos Aires chez Claire et Laurent Stier, après apéritif chez Miguel de Larminat.
Le lendemain matin, un taxi nous dépose à Florida, dans le centre de Buenos Aires, à quelques blocs d’ATM, le seul assureur international n’assurant que des motos, affirmant assurer plus d’un million de motos dans le monde ; il est 10h15, et quinze personnes font la queue devant une porte fermée… notre première expérience de l’art célèbre des Portenos de faire la queue : les bureaux n’ouvrent qu’à 10h30 ; à 10h25, la porte s’ouvre, les gens s’asseyent dans leur ordre d’arrivée sur des chaises alignées, et 5’ plus tard, ils sont appelés les uns après les autres ; une secrétaire vérifie pourquoi ils sont là, s’ils ont les bons papiers, etc… Notre tour vient vite… nous ne sommes pas au bon endroit… Même procédure Avenue San Martin quelques centaines de mètres plus loin : notre cas semble simple, et nous en ressortons moins d’une heure plus tard, avec la promesse d’avoir nos cartes vertes par email sous 48 heures ; nos compagnons finiront par traiter avec SANCOR à Zarate, mais à un coût 30% plus élevé. Nous avons alors quelques heures devant nous pour flâner dans ce centre ville de Buenos Aires. Le soleil est revenu, sans plus le moindre nuage, et nous découvrons qu’il peut faire vraiment chaud en été à Buenos Aires. Après un petit tour de la place San Martin à la place de Mayo par Florida, et un long stop dans un self équipé de Wifi à poursuivre notre courrier – nous en avons été sevrés pendant tout un mois ! ‑, nous nous retrouvons dans le métro pour rejoindre Belgrano où habitent nos cousins Stier.
La simplicité de leur accueil est la hauteur de leur gentillesse. Nous avions croisé Claire et Laurent en France trois ans plus tôt ; ils visitaient leur fils Nicolas venu compléter ses études d’agriculture à Toulouse. Leurs trois autres enfants sont là, l’aîné, Philippe, 26 ans, qui vient de s’acheter une moto pour partir, comme nous, sur les routes patagonnes : nous avons beaucoup à nous dire ! Sophie, puis Martin, puis le père Laurent arrivent, bientôt rejoints par Gérard et Marie Pincemin. Marie est la grande sœur de Claire, la troisième de la fratrie de dix neuf, alors que Claire est la treizième. Gérard et Marie ont eux-mêmes quatorze enfants, que nous avons commencé à rencontrer à Paris ! Quelles familles ! Qui ont grandi et se sont perpétuées si loin de nous ; leur fondateur – Jacques de Larminat n’avait pas vingt ans ‑ a été envoyé par son père au tout début du XXème siècle acheter une estancia du côté de San Martin de los Andes, le ‘Cerro de los Pinos’. Bientôt rejoint par des frères, puis par des épouses qu’ils venaient chercher en France, ils ont prospéré en Patagonie ; les Larminat, Laxague ou Pincemin sont aujourd’hui des centaines de cousins et neveux installés dans tous les coins d’Argentine, des Missiones ou de Salta au Nord, jusqu’en Terre de Feu à l’extrême Sud. Et notre voyage est une merveilleuse occasion de faire leur connaissance. Non seulement ils nous accueillent en cousins, mais nous nous découvrons d’incroyables affinités et atomes crochus avec cette famille si éloignée de nous aussi bien par le sang que par l’histoire, ou la géographie ! Nous brûlons de découvrir bientôt Marc Pincemin dans les Missiones aussi bien que l’oncle Edouard en Terre de Feu. En attendant, notre Capitaine nous fait savoir que notre permission est annulée, et qu’il nous faut rentrer avant minuit sur le bateau. Gérard et Marie sont de corvée pour nous raccompagner à Zarate, et quelle corvée : l’autoroute est bloquée par des piquets de grève du côté de Campana, et nous n’arriverons qu’à près de 2 h du matin à bord après plus de 4 heures de route ! Dans quelques jours, à nous les routes d’Uruguay !
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