4 – du Texas à Santa Fe

4 - du Texas à Santa Fe

4 – du Texas à Santa Fe

2.700 kms parcourus depuis que nous vous avions quittés en Louisiane… on commence à en avoir vu, du pays ! Le Texas, d’abord, que nous avons traversé d’Est en Ouest ; l’Etat est plus grand que la France entière (700.000 km² pour 25 M d’hab), avec au moins deux climats très différents, entre celui de l’Est, du côté du Golfe du Mexique, tropical chaud et humide ; puis celui de l’Ouest, dès la banlieue de San Antonio, semi désertique malgré l’altitude qui monte vite. Nous en avons vu trois villes seulement, essentiellement parce qu’elles étaient sur notre chemin : Austin – la capitale, Lockhart – trou perdu, et San Antonio – très attachante. Partout, nous avons croisé les images que nous avions en tête à l’évocation du mot « Texas » : des cowboys, de la viande en barbecue, des puits de pétrole, des pickups, des bottes et chapeaux… Mais nous avons aussi découvert, beaucoup trop rapidement, un pays culturellement très développé (Austin aurait plus de 200 salles de concert), aux nombreux musées, et très marqué par son histoire avec le Mexique voisin.

A partir de Fort Stockton, « a nothing in the middle of nowhere », puis ensuite dans l’Etat de Nouveau Mexique (315.000 km² pour 2 M d’hab…) il nous a semblé entrer dans un autre monde : le désert d’abord, dit « de Chihuahua », qui s’étend du Mexique à la Californie et à l’Utah, sec, chaud le jour et froid la nuit, avec d’immenses ciels le jour, magiques la nuit. Le monde des Indiens ensuite, ceux du « Far West », avec toute l’épopée « western » qui lui est associé : la cavalerie, les forts, les chercheurs d’or, les canyons, les batailles, les massacres ; mais aussi le travail des missionnaires, d’acculturation, de civilisation, d’éducation, d’éradication de la « sauvagerie » ; si, sur ce plan les musées ont fait un vrai travail de mémoire, il ne nous est pas paru achevé… Le monde scientifique aussi, que nous n’attendions pas : c’est dans ce désert qu’a explosé la 1ère bombe atomique en 1945, avant celle d’Hiroshima, que des radiotélescopes fouillent notre passé astronomique, et que Richard Branson, le milliardaire de  Virgin, prépare le tourisme spatial ou que l’armée teste ses missiles : toutes les villes traversées regorgent de scientifiques (et de militaires) de tous poils, avec des moyens financiers et culturels élevés…

Le dernier aspect de ce « nouveau monde » est celui des grands spectacles de la nature, avec les grottes de Carlsbad et les Sables Blancs d’Alamogordo. Tous les guides disent qu’ils valent le voyage, et c’est effectivement le cas. Mais pour ces spectacles, rien ne vaut les photos de l’album joint, dont je ne vous ai pas assommés, et pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manquait, mais votre patience …!

Nous avons enfin apprivoisé notre nouveau mode de vie. Après un peu trop d’hôtels et de succulents restaurants à Austin et San Antonio, nous apprécions maintenant les nuits dans notre kingsize bed, les douches dans les différents campings, les petits déjeuners du matin (ppdm) au soleil, de faire notre cuisine… et même notre premier BBQ tout à l’heure ! Nous vous écrivons de Santa Fe (70.000 hab) ; la capitale du Nouveau Mexique est située à 2.200 mètres d’altitude, et, au mois d’avril, il gèle au petit matin… Le coucher est donc un peu laborieux avec toutes les couches de vêtements qu’il faut enfiler en se contorsionnant ! Nous vous raconterons Santa Fe la prochaine fois. Nous avons pris contact avec notre fille Gaia, qui vient de l’Ontario avec sa famille visiter l’Arizona dans dix jours, et que nous avons bien l’intention d’essayer de croiser : nous vous raconterons cela aussi la prochaine fois ! Ainsi que tous les autres spectacles de la nature qu’on nous promet entre Santa Fe et Las Vegas ! Il paraît que le printemps est bien installé en France ; ici, il arrive seulement ! N’hésitez pas à nous de donner de vos nouvelles, par mail ou en laissant un commentaire sur le blog !

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3 – La Louisiane

3 - La Louisiane

3 – La Louisiane

Ça y est, nous avons quitté la Louisiane depuis deux jours, et avons pris un peu trop de temps à trier nos photos et peaufiner des aquarelles tout en avançant de RV Resorts en RV Parks vers le Texas, sous une météo devenue orageuse, puis diluvienne. Mais nous savons que vous êtes nombreux à nous accompagner par la pensée, et nous sommes efforcés chaque jour d’avancer dans notre travail de compte rendu ! Alors même que cette dernière semaine a été très dense en découvertes…

On ne peut qu’adorer la Nouvelle Orléans ! Nous y sommes restés trois jours pendant le week end pascal, il faisait plutôt beau, chaud et lourd, et les rues étaient bondées de jazz bands, de badauds, de bonimenteurs et autres chiromanciens. Nous avons déambulé sans fin de bloc en bloc dans le « Quartier Français », nous arrêtant pour une bière, un beignet, une praline, ou, plus consistants, un « fried alligator » ou un « louisiana cochon », ou cherchant l’ombre et la fraîcheur d’un musée. Samedi saint, puis dimanche de Pâques, il y eut des « parades » dans les petites rues, les dernières de ce carême 2015. Jamais au cours de nos précédents voyages nous n’avions rencontré autant de joie débridée, de bonne humeur, de simplicité… et de musique ! La scène de cette ville extraordinaire n’est pas « touristisée », en ce sens qu’elle drague une faune du monde entier, qui vient ici pour se montrer et non pas amuser des touristes.

Nous avons ensuite remonté le cours du Mississipi pour visiter quelques « plantations » de Louisiane. Ce sont de belles demeures du XIXème siècle, qui étaient le siège administratif en même temps que l’habitation de générations de planteurs américains ou créoles. Elles sont, encore aujourd’hui, entourées de cases d’esclaves, de cuisines et d’ateliers qui rendaient ces plantations tout à fait autonomes. La plupart ont laissé des archives précises, qui font revivre une économie fondée sur l’esclavage. La plantation « Laura » a en plus la chance d’avoir une chronique de sa vie quotidienne, écrite par une arrière petite fille de la fondatrice : ces dynasties de colons étaient courageux, âpres au gain, et de grands bâtisseurs ! C’est tout le monde de « Autant en emporte le vent » que nous avons sous les yeux !

La basse vallée du Mississipi, c’est aussi le « pays cajun », où des générations de Cadiens transmettent encore aujourd’hui à leurs enfants les beautés de la langue française, avec un art de vivre (poésie, cuisine, culture…) qui se distingue de la culture créole. A Lafayette, un village cajun a été reconstitué pour transmettre cet héritage.

Nous avons enfin complété, à l’occasion de nos séjours dans de nouveaux « RV Parks ou Resorts », l’image des gens qui les fréquentent. Il y a certes les couples de retraités dont c’est la seule habitation : quel spectacle que ces pépés mémés se baladant en golfcarts dans cet immense Resort de plus de 300 emplacements, glacière dans le « coffre », musique d’ambiance, juste pour regarder comment sont équipés les mobile homes des autres. Notre camper van fait sensation ; on vient voir comment nous y faisons la cuisine ; et les enfants des familles habitant à demeure ici adorent Speedy Gonzales, le Coyotte et Duffy Duck ! Nous avons aussi fréquenté de tout petits Parks, à l’équipement ultra sommaire, où habitent des retraités moins fortunés, ou bien des célibataires travaillant dans l’usine d’à côté. Nous n’imaginions pas ces gens vivant avec femme et enfants dans leur mobile home, qui déménagent au gré du travail qu’ils ont trouvé ; avec Maman qui fait l’école…

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2 – En Floride

2 - En Floride

2 – En Floride

 

Eh bien nous y voilà, dans notre grand « road trip » américain ! Le guidage vocal de notre GPS ne cesse de nous dire de continuer sur « Florida turnpike », c’est quoi, çà « turnpike », le nom d’une célébrité locale ? une sorte de périphérique, de « causeway », « d’express way » ? Surtout qu’il y a des panneaux « toll », qui veulent dire « péage ». Hier, j’ai téléphoné à notre loueur pour lui demander comment on réglait les péages « toll by plate » et il m’a dit de ne pas m’inquiéter ; d’ailleurs, dans toute la littérature remise, on ne parle que du péage du Golden Gate à San Francisco, et nous n’y sommes pas encore ! Je finis quand même par demander à Véronique de regarder le dictionnaire de son portable… « turnpike », c’est « route à péage » !… il est vrai que là, ce ne sont plus des « toll by plate » mais des voies de péage qui barrent l’autoroute : « Sunpass prepaid tolls » ou « Cash lanes », et que j’emprunte sans vergogne les voies du « Sunpass ». Peut-être que je ferais bien de commencer à payer des péages ! Ou d’éviter les routes payantes. Dès le lendemain, de Cape Canaveral, nous tentons de rallier Orlando et Lake City en évitant les péages… près de 7 heures d’autoroutes à six ou huit voies coupées tous les kilomètres de feux tricolores ; seule consolation, la « Florida turnpike » que nous avons évitée est paralysée par un accident sur 40 km… Heureusement, dès que nous sommes sortis de la Floride touristique, nous découvrons de superbes autoroutes gratuites, roulantes, bordées d’une belle végétation printanière.

L’autre découverte de la semaine, c’est bien sur le « van », notre « camping car » ; ici, cela s’appelle un 19’ RV (Recreational Vehicle d’une longueur de dix neufs pieds), voire un « camper van » – « Is your van a camper ? » nous demande-t-on, un peu étonnés qu’on puisse dormir dans un truc si petit ! En fait, il est bien pratique de pouvoir le garer dans n’importe quel parking d’immeuble ; tous les RV que nous rencontrons remorquent une voiture ! Le premier soir, nous ne savons où nous garer pour dormir ; nous prenons la direction du nord, espérant trouver des congénères ; mais la nuit tombe, c’est toujours la ville, il n’y a d’autres RV nulle part ; nous finissons par trouver un grand parking municipal gratuit entre deux hôtels, au bord de la plage ; nous faisons notre première cuisine pour dîner sans nous faire chasser… et nos besoins entre deux portières… nous sommes maintenant équipés d’un pot à couvercle ! Toutes fenêtres fermées (il y a des moustiques !), rideaux tirés, nous dormons plutôt bien, sans être dérangés ; mais nous décampons dès les premières lumières du jour ! Direction le parc des Everglades, à une centaine de kilomètres au sud.

S’il n’y a ni toilettes ni douche dans le van, nous y avons le Wifi ! Une petite boîte 3G plus petite qu’un paquet de cigarettes, à 50$, sans abonnement, nous a déjà permis d’avoir de longues conversations sur Skype pendant les kilomètres d’autoroute, de relever vos mails et vos commentaires sur le blog, de suivre l’actualité… et surtout de nous renseigner sur les mille choses qui nous entourent, mieux qu’un guide ne le ferait. Et la petite boîte s’emporte partout

Vous verrez la Floride que nous avons vue sur les photos ci-jointes dans l’album. Cet état nous a paru très urbanisé et très « touristisé ». Notre premier Parc National, celui des Everglades, a tenu ses promesses. La découverte des « Keys » fut un trop bref enchantement. La visite du Centre Spatial vaut le voyage. Quant à celle de Walt Disney, nous y avons failli : nous voulions au moins voir le magic Kingdom de loin pour le photographier avec notre beau van, mais on s’est retrouvé au parking du parc “Epcot” – “le plus éducatif et le moins successfull des parcs” dixit wikipedia – on a économisé les 200$ d’entrée mais pas les 20$ de parking!

Demain, nous sommes à la Nouvelle Orléans pour le week end pascal !

On vous embrasse

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