Quel plaisir que cette pause dans cette magnifique capitale qu’est Buenos Aires (‘BsAs’ pour les intimes), après près de 5.000 km de motos dans la chaleur étouffante du sud du Brésil ! Laurent et Claire Stier nous avaient prêté leur appartement de Belgrano, très agréable et bien situé, pendant qu’ils étaient en vacances dans leur ‘champ’ de 100 ha sur les bords du rio Négro, à la frontière de la Patagonie. Et non seulement nous avions la chance que leur fils Philippe s’y trouvait pour nous initier aux particularités de la vie des Porteños, mais la ‘chance’ a voulu (!) qu’une semaine après notre arrivée, le frère de Laurent, Hugues, s’étant cassé la jambe en moto dans son champ, Laurent a dû interrompre ses vacances ; nous avions perdu l’espoir de croiser ces cousins éloignés découverts en France il y a trois ans, et les voilà condamnés à revenir en plein été dans la capitale pour notre plus grande joie.
Buenos Aires est une ville à l’urbanisme très organisé, mariant les immenses avenues bordées d’immeubles modernes, de parcs et jardins avec les petits quartiers intimes, aux rues pavées irrégulièrement, aux petites maisons colorées. Chacun des quartiers que nous avons visités avait son charme propre, qu’on ne pouvait s’empêcher de comparer aux plus célèbres quartiers de Paris : Recoleta avec Victor Hugo, Florida avec Montparnasse, Palermo avec la Butte au Cailles, La Boca avec Montmartre, Puerto Madero avec Bercy et l’avenue de France, etc… Chaque jour donc, après le travail quotidien pour répondre aux emails, trier nos photos, préparer les prochains blogs, travailler sur quelques aquarelles et consulter guides, cartes et … annuaire Larminat pour nos prochaines escales, nous partions avec l’une ou l’autre des motos à la découverte d’un nouveau quartier.
Le ‘Grand Buenos Aires’ est aujourd’hui une agglomération de plus de 13 millions d’habitants, qui représentent plus de 30% de la population d’Argentine concentrés sur moins de 5 % de sa superficie. Une première fondation aux débuts du XVIème siècle doit se replier devant le succès des attaques indiennes. A l’époque, la ville européenne ayant prospéré était Asuncion, la capitale actuelle du Paraguay, loin à l’intérieur des terres sur le rio Paraguay ; et l’intégralité du commerce devait passer par le Pérou, 3.000 km plus au nord, ne laissant guère que la contrebande pour animer économiquement cette région. Ce n’est que lorsque les Portugais commencent à menacer la région, à la fin du XVIIIème s. que Buenos Aires est promue capitale de la Vice Royauté du Rio de la Plata. Quelques années plus tard, Napoléon occupe l’Espagne… et les Argentins déclarent leur indépendance ! Depuis les années 1830, avec le général de Rosas, la tradition de gouvernants autoritaires est bien ancrée ici, même si elle s’est teintée d’un fort populisme avec le général Perón (1946-1974), dont la famille Kirchner poursuit l’épopée actuellement : ayant déjà fait faillite au début des années 2000 (banques et caisses de retraite ont notamment été pillées par l’Etat…), le pays n’a toujours pas résolu son insolvabilité internationale, et fuit la mise en place de mesures de redressement en nourrissant le peuple de subventions et en faisant tourner la planche à billets… Depuis quatre semaines seulement que nous avons besoin de changer du peso, son cours a déjà perdu 10%…, au plus grand dam des salariés et assistés qui voient les prix monter au même rythme sans que leurs salaires suivent. D’où des ‘émeutes de la faim’ (on vient piller les supermarchés) et des ‘piquetes’ (les chômeurs bloquent les routes) sous l’œil bienveillant d’une police hostiles aux industriels et commerçants.
Lorsque Claire et Laurent ont dû revenir chez eux, ‘chez nous’ (!), c’est donc à bâtons rompus que tous les jours nous les avons assaillis de questions sur tous les sujets possibles et imaginables. Il faut dire que Claire, 13ème d’une famille de 19 enfants, et dont la sœur aînée Marie Pincemin en a elle-même 14, ‑ leur mère, 90 ans, ‘Amachi’ pour eux, ‘Tante Elisabeth Laxague’ pour nous, nous attend à Bahia Blanca ‑ avait du pain sur la planche pour nous faire comprendre qui était où et faisait quoi et pourquoi en Argentine ! Laurent, de son côté, chef d’une entreprise de croissanterie avec ses deux frères, était bien placé pour me renseigner sur les particularités de l’économie argentine dont je donne de plus amples détails dans les légendes des photos ci-jointes ! Après une semaine de ce régime, nous commencions à percevoir les champs de forces agitant l’Argentine aussi bien que les 72 petits enfants d’Amachi, et les Stier devaient être heureux de nous voir filer vers le Sud : « vous allez voir, Buenos Aires, ce n’est pas l’Argentine ; dans le Sud, vous allez être émerveillés ». Et effectivement ! Nous allons essayer de faire en sorte que vous n’attendrez pas trop longtemps le trop succinct résumé de tout ce que nous avons vécu dans la Sierra de la Ventana, nos premiers contacts en Patagonie, et la découverte de ce petit paradis qu’est l’estancia Larminat au ‘Cerro de los Pinos’.
Je vous rappelle que, pour accéder à l’album de photos, il faut cliquer sur le lien ci-dessous :
https://picasaweb.google.com/113501550221338298900/9PauseABuenosAires?authuser=0&feat=directlink
Ou sur la légende de la photo en tête de l’article.
Je vous rappelle aussi que parfois, lorsque l’album ‘Picasa’ s’ouvre, Google+ propose ‘par défaut’ une présentation de l’album sous forme d’une ‘Galerie’, où on ne peut pas avoir de légendes.
Il faut alors, dès l’ouverture, repérer en haut et au milieu de l’écran un bandeau (près de la ‘barre de titres’ où s’affichent les liens ‘http://, etc…’) où il est écrit (en jaune) quelque chose comme « Cliquer ICI pour revenir à Picasa ». (Attention, le message ne s’affiche pas très longtemps ; si vous ne le voyez pas, revenir en arrière d’une étape !)
Il faut alors cliquer sur « ICI », et, miracle, tout l’album s’affiche sous forme de vignettes. Cliquer ensuite sur ‘Diaporama’ ; le Diaporama se lance alors avec la première photo…. puis faire comme le diaporama le propose : appuyer sur la touche F11 du clavier pour passer en ‘plein écran’… sur la touche Pause, et faire défiler soi-même ses photos à son rythme avec les flèches de direction du clavier.