AGE DE BRONZE
Vers – 3300 : les Cananéens
Vers – 1850 : Abraham en Canaan, Loth – Isaac, Jacob, Joseph en Egypte
Vers – 1250 : Moïse – Exode – Conquête de Josué
AGE DE FER
Vers – 1000 : Saül, David, Salomon, le 1er Temple. Deux royaumes : Israël au Nord, Juda au Sud
Vers – 722 : Chute du royaume d’Israël devant l’Assyrien Sargon
Vers – 587 : Chute du royaume de Juda devant le Babylonien Nabuchodonosor– Destruction du 1er Temple – Déportation à Babylone
LES PERSES
Vers – 538 : Edit de libération par le Perse Cyrus.
Vers – 516 : Les sacrifices reprennent dans le 2èmeTemple, de Zorobabel.
LES GRECS HELLENISTIQUES
Vers – 332 : La Palestine sous souveraineté grecque
Vers – 250 : Traduction de la Bible en grec par les Septantes à Alexandrie
Vers – 175 : Révolte des Maccabées contre les Grecs séleucides
Vers – 163 : Dynastie juive des Hasmonéens
LES ROMAINS
Vers – 63 : Prise de Jérusalem par le Romain Pompée
Vers – 37 : Hérode prend le pouvoir. En -20, début des travaux d’agrandissement du Temple.
Vers – 4 : Naissance de Jésus
Vers + 30 : Crucifixion de Jésus
Vers + 66 : Révolte juive
Vers + 70 : Prise de Jérusalem par Titus, Destruction du 2ème Temple, de Hérode.
Vers + 73 : Chute de Masada
Vers + 115 : Révolte juive « des exilés », dans tout l’Empire (> un million de morts ?)
Vers + 132 : Révolte juive de Judée (de « BarKokhba » : 500.000 morts ?)
LES BYZANTINS
Vers + 330 : Ste Hélène fait construire des églises à Bethleem et Jérusalem
Vers + 614 : Conquête de Jérusalem par les Perses Sassanides
Vers + 628 : Reconquête de Jérusalem par les Byzantins
LES MUSULMANS
Vers + 638 : Conquête de Jérusalem par les Arabes
Vers + 1071 : Conquête par les Turcs Seldjoukides
LES CROISES
Vers + 1099 : Conquête par les Croisés
Vers + 1187 : Saladin reprend Jérusalem aux Croisés (Bataille de Hattin)
LES MUSULMANS
Vers + 1291 : Les Mamelouks reprennent St Jean d’Acre aux Croisés
Vers + 1517 : Les Ottomans prennent la Palestine aux Mamelouks
Vers + 1535 : Suleiman le Magnifique restaure les remparts de Jérusalem et le Dôme du Rocher – Il y a 205.000 hab en Palestine au recensement de 1553.
Vers + 1799 : Siège infructueux de St Jean d’Acre par Napoléon – Il y a 275.000 hab en Palestine en 1800, dont 24.000 Juifs (9%).
Vers + 1869 : Inauguration du canal de Suez
Vers + 1897 : Congrès sioniste de Bâle organisé par Théodore Hertzl. Il y a 47.000 Juifs en Palestine en 1895 (10%).
LES ANGLAIS
02/11/1917 : Déclaration Balfour : les Anglais favoriseront un foyer national juif en Palestine. 690.000 hab en Palestine en 1915, dont 83.000 Juifs (12%).
09/12/1917 : le Général Allenby entre dans Jérusalem après avoir chassé les Ottomans
Vers + 1920 : La SDN donne mandat aux Britanniques sur la Palestine. Il y a 175.000 Juifs en Palestine en 1931 (17%) et 370.000 en 1936 (27%).
29/11/1947 : Plan de partage de la Palestine par l’ONU – Début de la guerre civile. Il y a 1.764.520 hab. en Palestine en 1945, dont 553.600 Juifs (31%).
ISRAËL
14/05/1948 : déclaration d’Indépendance d’Israël par Ben Gurion.
Mai 48 – Juin 49 : Guerre d’Indépendance – Al Nakba (« la catastrophe ») pour les Palestiniens.
Oct 1956 : Guerre « du Canal de Suez ».
Juin 1967 : Guerre « des Six Jours ». Il y a 2,776,300 hab en Israël en 1967, dont 2,383,600 Juifs(86%).
Oct 1973 : Guerre « du Kippour »
Mars 1978 : Opération « Litani » au Liban, à la suite d’un attentat de l’OLP (36 civils tués)
26/3/1979 : Traité de paix Israël/Egypte à Camp David
Jun-Oct 1982 : Opération « Paix en Galilée » : Israël occupe le Liban jusqu’à Beyrouth
1988-1993 : 1ère Intifada (env. 1.300 morts, dont160 Israéliens)
13/09/1993 : Accords d’Oslo Rabin/Arafat
25/02/1994 : Massacre israélien au Tombeau des Patriarches à Hébron
26/10/1994 : Traité de paix Israël/Jordanie à Wadi Araba
4/11/1995 : Assassinat de Yitzhak Rabin par un extrémiste juif.
Mai 2000 : Israël évacue le Liban en totalité.
Nov 2004 : Décès de Yasser Arafat, remplacé par Mahmoud Abbas
2000-2005 : 2ème Intifada (4.183 morts, dont 1.062 Israéliens)
Sept 2005 : Evacuation de la totalité de la Bande de Gaza. Il y a 6,990,700 hab. en Israël en 2005, dont 5,313,800 Juifs (76%).
Jan 2009 : Opération « Plomb durci » contre Gaza
Mai 2010 : Attaque d’une flottille turque humanitaire en Méditerranée
Nov 2012 : Opération « Pilier de Défense »contre Gaza
Nov 2012 : L’AG de l’ONU vote le statut d’Etat observateur non membre pour la Palestine. Il y a 8,018,000 hab. en Israël en2013, dont 6,042,000 Juifs (75%).
Juil-Aout 2014 : « Opération Bordure Protectrice » contreGaza.
CARTES & GRAPHIQUES
1916-1920
Entre 1916 et 1922, trois propositions sont faites : en rouge, la ligne”Picot-Spykes” qui serait sous administration internationale. En pointillés bleu, ce que la Conférence Sioniste a proposé à la Conférence de Paris en 1919. En bleu continu, les limites du Mandat Britannique (1923-1948).
1947
En blanc, les surfaces proposées à Israël dans le plan de partage de la Palestine par l’AG de l’ONU en nov 1947. Jérusalem est sous contrôle international. Deux points de croisement extra-territoriaux sous contrôle international assurent la continuité des territoires juifs et palestiniens.
1947
En bleu :les surfaces dont les Juifs sont d’ores et déjà propriétaires en 1947, dans la Palestine sous mandat britannique.
1948-1967
Situation entre 1948 et 1967, après la guerre d’indépendance (la Nakhba, la Catastrophe, pour les Palestiniens). La rive droite du Jourdain est annexée par la Jordanie, et Gaza par l’Egypte, sur les lignes de l’armistice de 1949. Il n’y a plus d’Etat Arabe, ou Palestinien ; ceux qui ont fui sont cantonnés dans des camps de réfugiés dans les pays voisins… jusqu’à ce jour.
1967-1982
En 1967, les Israéliens conquièrent le Golan, la Cisjordanie, Gaza et le Sinaï. En 1973, les Egyptiens franchissent le Canal de Suez. Après deux jours de déroute, les Israéliens reprennent le dessus, franchissent le Canal, et foncent vers Le Caire. Au Nord, ils progressent vers Damas. Ils conserveront la Péninsule du Sinaï, et notamment son pétrole, jusqu’en 1982, après le traité de paix Sadate/Begin à Camp David en 1978.
2013
En vert, en 2013, vingt ans après les accords d’Oslo de 1993, la peau de chagrin des zones A administrées par les Palestiniens.
LES DIFFÉRENTES ZONES DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS OCCUPÉS
Le 28 septembre 1995, l’Accord intérimaire israélo-palestinien sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza est signé. Il prévoit la dissolution de l’Administration Civile israélienne (AC) et le retrait du gouvernement militaire israélien, avec un calendrier pour la passation des pouvoirs et des responsabilités à l’Autorité palestinienne intérimaire autonome. Il précise aussi les modalités de participation aux élections des Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la Bande de Gaza, et prévoit que le scrutin se déroule sous observation internationale.
L’un des points marquants de l’accord est la division de la Cisjordanie en trois zones, qui se trouvent chacune, à des degrés divers, sous la responsabilité des autorités israéliennes et palestiniennes :
- La zone A comprend les sept grandes villes palestiniennes de Cisjordanie, à savoir Jénine, Qalqiliya, Tulkarem, Naplouse, Ramallah, Bethléem et Hébron, où il incombe à l’Autorité Palestinienne d’assurer la sécurité et l’administration. La zone A couvre 20 % de la Cisjordanie et comprend 55% de sa population. Dans les faits, l’armée israélienne se donne le droit d’intervenir en zone A.
- La zone B comprend la plupart des autres localités palestiniennes, à l’exception de certains camps de réfugiés et villages. L’Autorité Palestinienne y a, en théorie, la responsabilité civile et Israël conserve une responsabilité prépondérante pour les questions de sécurité. La zone B comprend 28 % du territoire de la Cisjordanie et 41% de sa population.
- La zone C est sous contrôle total d’Israël pour la sécurité et l’administration. La zone C représente la plus grande portion des terres de la Cisjordanie (52%). Et c’est la seule zone possédant une continuité territoriale en Cisjordanie, encerclant et divisant les zones A et B. De plus, la zone C constitue la plus grande part des terres fertiles et de ressources de Cisjordanie. Elle contient également l’intégralité des routes menant aux colonies israéliennes, les zones tampons (près des colonies, du Mur, des routes, des zones stratégiques et d’Israël) et quasiment toute la Vallée du Jourdain, de Jérusalem-Est et du désert. Toutes les frontières sont situées en Zone C, où les Israéliens bénéficient toujours du contrôle total.
Les zones A et B sont elles-mêmes divisées en 469 zones distinctes (respectivement 171 et298). La majorité d’entre elles faisant moins de deux km², et séparées les unes des autres par la zone C, contrôlée par Israël. Alors que la vaste majorité desPalestiniens (83,5% d’entre eux) vit en zones A et B, les terres vacantes disponibles pour construire les infrastructures nécessaires à la croissance de la population et aux opportunités d’investissement sont situées dans la plus grosse partie de la Cisjordanie, à savoir en zone C. 150 000 Palestiniens y vivent aujourd’hui, dont 65% de réfugiés, contre 300 000 colons israéliens répartis dans 135 colonies.
70% de la zone C sont inconstructibles pour des raisons militaires et 28% sont déjà construits ; ne restent donc qu’1 à 2% disponibles pour de nouvelles constructions. Un système de planification impose des demandes de permis deconstruire quasi systématiquement rejetées. Les constructions non autorisées font l’objet de démolitions. Il est facile de conclure que les deux zones, A etB, représentant 36% de la superficie de la Cisjordanie, sont déjà congestionnées et que la seule zone disponible restante pour les Palestiniens pour un État viable est située dans ce qui constitue aujourd’hui la zone C. Par conséquent, protéger l’accès et les droits des Palestiniens en zone C est d’une extrême importance pour l’établissement d’un État palestinien viable.
Aujourd’hui, la zone C est dépouillée de zones définies par l’armée israélienne comme la « zone tampon » (la « Seam zone », en anglais), qui constitue environ 13% de la superficie totale de la Cisjordanie. De plus, quelques 1580 km² (28% de la superficie totale de la Cisjordanie) le long des terres à l’Est de la Cisjordanie sont sous le contrôle total de l’armée. 51% de cette zone est considérée comme une zone militaire fermée depuis 1967, à cause des réserves naturelles, des mines, des colonies et des bases militaires. Au vu de ces évolutions, la zone C a été réduite, selon la définition adoptée par Israël, à 1143 km2, soit un tiers seulement des 61% de la superficie totale de la Cisjordanie. Les Israéliens considèrent cette large zone comme unezone négociable lors des négociations sur le statut final. (http://www.plateforme-palestine.org/Les-differentes-zones-dans-les,3533)
Mon avis “à chaud” au retour
Je suis convaincu que les Etats Unis n’ont pas les moyens de régler la question israélo-arabe. Et qu’aucune « opinion internationale » n’est en mesure de peser sur les décisions du gouvernement israélien. Les Israéliens n’en font qu’à leur tête. On a tendance à oublier qu’il s’agit d’une vraie démocratie ; et la majorité du corps électoral s’en fiche des Palestiniens ; au cours des décennies passées, les pays Arabes n’ont cessé de vouloir la disparition d’Israël ; en se fichant également du sort des Palestiniens. Les Israéliens estiment donc qu’ils jouissent légitimement d’un droit de conquête. Evidemment, c’est une position parfaitement « autiste » : leur situation de force militaire ne règlera jamais l’intégration des Palestiniens dans une solution pacifique. Quant auxrapports entre le Hamas et le Fatah, les Israéliens s’en fichent également : tout ce qui peut diviser leurs adversaires leur profite (cf. comment ils alimentent la guerre civile syrienne, un peu comme Poutine le fait en Ukraine : il s’agit d’entretenir une instabilité) ; et si Israël est une vraie démocratie, on ne peut pas en dire autant du fonctionnement des organes politiques palestiniens. Alors : l’impasse ? Je pense que la solution réside dans le corps électoral israélien : il faut qu’il prenne conscience de l’injustice faite aux Palestiniens. Les Juifs du monde entier sont très fiers, et conscients, de l’apport de leur religion au monde entier ; ils ont certes maintenant une Terre, mais qui leur a été promise et accordée envertu d’une Loi. « Etre Juif, c’est un Juif + une Terre + une Loi ; un Juif + une Terre sans Loi, c’est être un Peuple comme les autres ». Jepense donc que les décisions des parlements européens qui votent la demande de reconnaissance de l’Etat Palestinien vont dans la bonne direction. Et si un véritable boycott international, du genre de celui qui avait été mis en place contre l’apartheid sud africain, pouvait être mis en place, cela pourrait aider le corps électoral israélien à prendre conscience que son devoir moral est de chercher une solution pérenne avec les Palestiniens. La crise ouverte il y a 15 jours avec le projet de modification de la loi fondamentale aborde les vraies questions ; mais le retour des « pacifistes » au pouvoir est très loin d’être acquis !
Le fond du problème, c’est qu’une partie des Palestiniens (notamment le Hamas) refuse le principe même d’un état israélien en Palestine. Il en résulte beaucoup d’insécurité pour les Israéliens, qui ont organisé leur cohabitation avec les Palestiniens sur des principes sécuritaires. Ces principes sécuritaires génèrent beaucoup d’injustice. Les Israéliens ne changeront pa sces principes sécuritaires tant qu’il restera des Palestiniens prêts à tuer un Juif du seul fait qu’il est Juif. Et comme, depuis le temps, ils ne croient pas que cela puisse jamais arriver, une majorité d’entre eux ne voit d’avenir qu’en « libérant les Territoires de l’occupation palestinienne » ; cela génère encore plus d’injustice et de violences de part et d’autre.